CHRONIQUE PAR ...
Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
15/20
LINE UP
-Dan Martinez
(guitare+chant)
-Matt Widener
(basse)
-Col Jones
(batterie)
TRACKLIST
1)Tooth and Claw
2)Tazer
3)Daddy's Little Girl
4)Uni-Tit
5)Cook the Cupcake
6)Cockfight
7)Object of Utility
8)Creepy Crawlies
9)Walking a Midget
10)Uncle Percy
11)Dirt Eater
12)Mannequin
13)A Fowl Fetish
14)Making Roadkill
15)The Yawning God
16)Profane
17)
DISCOGRAPHIE
Cretin glorifie tout ce qui est stupidement agressif dans le but de sodomiser les oreilles de ses auditeurs. Si si, c’est ce qu’ils ont écrit dans leur bio, je n’invente rien! Vous l’aurez compris, nous sommes là en face d’un des genres les plus réjouissants jamais créés par le métal, j’ai nommé le grindcore. Inspiré par les parrains du genre que sont Napalm Death, Repulsion et Terrorizer, Cretin joue un grind résolument ancré dans les années 80 qui défourraille sérieusement et atteint totalement les buts énoncés par le groupe plus haut. Et ça, c’est yeah.
Le grindcore des années 80, ça veut dire des blast-beats continuels, un sous-accordage excessif, des paroles stupides hurlées rapidement, un son incroyablement sale et graisseux et des riffs ayant pour seul but de faire le plus mal possible. C’est un condensé de tout ce qui peut définitivement convaincre votre petite maman que le métal est un genre pour sous-évolués dégénérés à tendance sociopathe, c’est donc du bonheur total. Le côté résolument old-school du tout ajoute à la joie de l’auditeur: on est loin des groupes de cinglés tels que Last Days Of Humanity ou The Berzerker. On peut réellement entendre les riffs dans Cretin, et le combo nous gratifie même de soli de guitare joués à la Slayer, à savoir à toute allure et de manière totalement anarchique. Miam.
Bien que le grind soit un genre limité par définition, Cretin réussit à saupoudrer sa sauce au Tabasco de petites finesses inattendues. La partie syncopée basse-batterie de l’intro de "Walking A Midget" est même… groovy. C’est fou! Enfin, le groupe ne la reprend jamais et se dépêche de claquer un bon gros blast-beat derrière ça histoire de faire oublier cet instant de musicalité incongrue. Pour le reste, ça reste du bon vieux grind comme on l’aime: très répétitif, avec des paroles vomies presque toujours sur le même rythme et une volonté palpable de rester honnête à une démarche de haine névrotique mâtinée d’humour et de deuxième degré. Par contre attention Cretin n’est absolument pas un groupe parodique à la Gronibard: aucun délire musical sur Freakery, juste de l’envoyage de bois sans pause ni répit.
On trouve peu de groupes qui continuent à pratiquer ce genre de grind de nos jours: Brutal Truth n’est plus, Napalm Death a fortement ralenti le tempo et la tendance au grind parodique ou à la violence sur-extrême ont pris le pas sur l’esprit originel du genre. Freakery tombe donc à point nommé pour nous rappeler les vertus des titres de moins de deux minutes qui se ressemblent tous, de la basse qui sonne comme un vol de frelons avec des testicules de mammouth et de l’usage de la gamme unique. Après l’écoute de cet album salvateur on se sent ragaillardi, souriant, et prêt à affronter sans souci les turpitudes de l’existence. Très fortement conseillé aux gens qui trouvent que Reign In Blood est un album pour fillettes.