CHRONIQUE PAR ...
Sebrouxx
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
12/20
LINE UP
-Scott Weiland
(chant)
-Slash
(guitare)
-Dave Kushner
(guitare)
-Duff Mc Kagan
(basse)
-Matt Sorum
(batterie)
TRACKLIST
1)Let It Roll
2)She Mine
3)Get Out the Door
4)She Builds Quick Machines
5)The Last Fight
6)American Man
7)Mary Mary
8)Just Sixteen
9)Can't Get It Out of My Head
10)For a Brother
11)Spay
12)Gravedancer
DISCOGRAPHIE
Caramba ! Alors que Chinese Democracy se fait toujours attendre (sortie prévue le 5e mardi de décembre 2017 juste avant la Saint-Médard), Velvet Revolver n’hésite pas, avec Libertad, à tirer sa seconde cartouche. La deuxième en trois ans après le succès commercial du multi platiné Contraband. Quant à savoir si Libertad (contra)bande mou ou dur…
Premier bon point pour le Velvet : Libertad n’a pas été seulement composé par les seuls ex-Gunners, mais par l’ensemble du groupe, le chanteur Scott Weiland en tête. A la première écoute, cela se ressent incontestablement tant l’ex-leader des Stone Temple Pilots épuise plusieurs registres d’intonations. Seulement à la première écoute - et excellent Weiland ou non - il est facile de penser qu’il va s’agir de la première et sûrement de la dernière fois que la platine avalera ce CD. Libertad n’est pourtant pas un disque loupé, loin de là. Il souffre comme bon nombre de galettes du syndrome du deuxième disque et des écueils qu’il se doit d’éviter. Tout d’abord, la redite de Contraband, petit disque de heavy un poil facile, produit et réalisé à la va-comme-je-te-pousse. Ensuite, le revival Guns n’Rosien que beaucoup espèrent encore et toujours. Enfin, que le line-up se montre aussi efficace dans un confortable studio que sur les scènes du monde entier.
Pour ce faire, le Velvet décide de tirer tout azimut, histoire de satisfaire tout un chacun. Les fans de G’n R vont donc être à la fête… le temps de trois titres. Cela commence pour eux dès "Let It Roll", morceau d’ouverture ô combien accrocheur avec son refrain bien entêtant. Ca fleure bon le hard 90’s, le boum-boum continuel de Matt Sorum et le bon gros solo cliché de Slash. Ca se poursuit avec "Get out The Door" sur lequel Slash (toujours lui) ressort à raison la Talkbox du placard à effets. Et cela s’achève par "She Builds Quick Machines", soit la piste la plus heavy des treize compositions ici présentes. Les nostalgiques de la Guns Mania peuvent ensuite ranger gentiment le disque dans son étui. Le reste de l’album opère en effet un virage à 90 degrés vers le rock aussi traditionnel que gentillet (gentillet au regard du passé de ses compositeurs). Les membres du Velvet parlaient de Libertad comme d’un album conceptuel dans la veine du Exile on Main Street des Rolling Stones. Soit.
La mayonnaise prend à plusieurs reprises, notamment pour "The Last Fight", piste limite pop, mais très bien construite et mise en valeur par le chant de Weiland qui a dû passer du temps dessus. Idem pour "The Gravedancer" et ses huit minutes qui ne sont pas sans rappeler Aerosmith… en faisant abstraction du final country (Slash est ami avec Zakk Wylde, mais aussi avec Joe Perry qui aurait soit disant filé un coup de main lors des sessions d’enregistrement… ). En revanche la tambouille s’avère vite indigeste quand il s’agit d’avoir à supporter du mauvais punk/grunge aux relents très Stone Temple Pilots. Et c’est le cas sur "Just Sixteen", "Mary Mary" et "Spay", tous trois d’un niveau général plus que faiblard. Aucun ex-Gunner n’est ici à son avantage, et Weiland peine à sauver les meubles en gémissant à chaque fois comme une ado tout juste déflorée. Dans le même ordre d’idée, inutile de s’appesantir sur l’inutile reprise du "Can’t Get It Out Of My Head" d’Electric Light Orchestra qui vient siéger aux côtés de leur relecture déjà bien loupée du "Money" de Pink Floyd.
En somme, il est bon de rappeler que cette année Appetite for Destruction fête ses vingt ans, cap que Libertad aura bien du mal à passer. Comme tout bon album de transition, vous savez, celui qui précède l’œuvre de la maturité.