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CHRONIQUE PAR ...

10
Beren
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 7/20

LINE UP

-Dorian Devereaux
(chant+guitare)

-Chai Devereaux
(chant+guitare+claviers)

-Alicia Vayne
(guitare)

-Ophelia Dax
(claviers)

-BJ
(batterie)

TRACKLIST

1)Beloved Enemy
2)Change the World
3)Direct Injection
4)Stay With Me
5)Break You Apart
6)Stuck
7)Lies
8)You Don't Know Anything
9)The Last Day of My Life
10)Dead Presidents
11)Falling
12)Church of Extasy
13)Sometimes

DISCOGRAPHIE

Beloved Enemy (2008)

Jesus On Extasy - Beloved Enemy



Si la vision du rimmel coulant, des habits fetish portés près du corps et des crêtes keupon ne vous rebute pas d’entrée, vous pouvez poursuivre la lecture de cette humble chronique. Autre avertissement: Jesus On Extasy ne fait pas dans les grosses guitares suintantes et les rythmiques hypnotiques, ni dans l’électro-goth de haute volée comme certains de ses compatriotes teutons. Il reste encore quelques lecteurs ? Tant pis… il faut dire que les Allemands de Jesus On Extasy ne facilitent la tâche à personne.

Après avoir jeté une oreille sur le premier et très sympathique album du groupe (Holy Beauty, publié l’année dernière), qui, lui, était très porté sur les claviers et les beats glam/goth – ce qui redonnait un gros coup de fouet à un genre complètement sclérosé – il faut avouer qu’écouter ce second album a été beaucoup plus pénible. En fait, ce n’est même pas le léger changement de style et de son qui est à déplorer, mais plutôt l’ajout de ce côté lisse et très calibré à des compositions moins centrées sur les machines – l’ensemble sonne beaucoup moins froid, comme sur "The Last Day of My Life" qui aurait certainement été très efficace avec le son de Holy Beauty – et fait, cette fois, ressortir en rouge, souligné et gras taille 40, les gros défauts des jeunes Allemands.

En effet, autant sur Holy Beauty les éternels clichés goth, bien présents, ont été savamment désamorcés par une ambiance décadente, froide et clinique que l’on retrouve souvent dans le style EBM (Leaether Strip et Tamtrum en particulier), autant ici, rien ne pourra rattraper ce qui ressemble à un album pré-calculé et pré-mâché pour faire se pâmer les gogoths pas encore pubères sur les dancefloors. Les riffs de guitare sont conventionnels voire simplistes (le single "Beloved Enemy", plat comme une limande malgré un refrain plutôt bien foutu, "Lies" ou la tentative ratée de l’album de lorgner vers Manson, l’indus de "Church of Extasy", qui bande mou) et les structures des compositions, très linéaires, ne rattrapent en rien ce que l’on sent être un album écrit uniquement pour profiter du petit buzz provoqué autour du précédent album.

L’urgence qui caractérisait Holy Beauty se casse ici la tronche de tout son long : Beloved Enemy est aussi interminable – treize morceaux homogènes et peu variés – que putassier, tant dans les paroles ("Falling" est à ce titre à mourir de rire) que dans les sonorités : un peu de glam rock par ici avec le chant de Dorian Devereaux, clichesque au possible ; un peu d’indus par là dans les rythmiques – soit dit en passant, l’apport d’un batteur en chair et en os n’a absolument rien apporté – et le tour de passe-passe est joué.


Beloved Enemy a peut-être absolument tout pigé des clichés mais ne s’en sert pas à son avantage sur ce nouvel album, très certainement sorti trop vite. Il aurait peut-être fallu laisser ces compositions mûrir un certain temps sous les spotlights plutôt que de jouer la carte de l’opportunisme : mollasson comme pas permis bien que produit efficacement, ce nouvel album déçoit vivement. À ne conseiller qu’à ceux qui ne connaissent pas bien le style. Et encore.


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