CHRONIQUE PAR ...
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
10/20
LINE UP
-Chity Somapala
(chant)
-Markus Teske
(claviers)
-Oliver Noerdlinger
(guitare)
-Tommy Schmitt
(basse)
-Frank Bodenheimer
(batterie)
-Christine Wolff
(chant)
TRACKLIST
1)Under The Sun
2)Is It Gold?
3)The Veil
4)Where You Are
5)So Hard To Be Like God
6)Search For Your Soul
7)You Might Have Been Queen
8)The Scream
9)Go Straight
10)Trance State
DISCOGRAPHIE
A l'ANPE du metal germain, le statistiques sont bonnes. Les taux de réembauche avoisinent les 100 % ; il suffit d'avoir un pied dans le milieu, et voilà votre avenir assuré. Red Circuit est LA formation gagnante du ministère de l'emploi, recyclant les talents de nombreux ex-quelque chose. Parmi eux, Chity Somapala, le Klaus Meine du metal qui semble décidément avoir du mal, après Avalon et Firewind, à trouver une formation qui lui convienne. L'autre gros morceau est le claviériste Markus Teske, plus connu pour ses travaux de producteur avec Vanden Plas, Symphony X ou Neal Morse que pour son ex-groupe Sheela. Quelques guests bien sentis (Stephan Forté, Patrick Rondat, Stephen Lill) et hop, voilà le nouveau super-groupe de metal prog. Trop facile.
Sauf que le line-up plein de promesses sur le papier ne les tient pas forcément en studio. Tout d'abord, de progressif il n'est ici que peu question, la musique de Red Circuit se résumant peu ou prou à un heavy-metal tradtionnel agrémenté de claviers omniprésents et de programmations légèrement expérimentales. On s'approche parfois de Vanden Plas ("The Veil"), mais ce n'est pas étonnant quand on sait qu'Andy Kuntz est co-producteur et co-auteur. Mais "Is It Gold ?!", "Under The Sun" ou encore "Search For Your Soul" s'apparentent bien à du heavy au ras des pâquerettes, avec un Oliver Noerdlinger apparemment guitariste exclusivement rythmique, les leads et soli étant assurés aux claviers. Les interventions des guitar-heroes précités ne sont donc pas de trop. Mais le plus frustrant reste tout de même le bâclage pur et simple des lignes vocales, surtout avec un Chity Somapala dans ses rangs.
Car le bât blesse à ce niveau, sur la quasi-totalité de l'album. Les claviers soignés à la perfection ("Where You Are", "Trance State") semblent avoir été l'unique objet digne d'attention de la part des producteurs / compositeurs. Les refrains sombrent dans la facilité de façon systématique, et ce ne sont pas les rares interventions de Christine Wolff - pourtant membre à part entière du groupe - qui les sauvent. "You Might Have Been Queen" tente bien une incursion dans une approche plus mélodique, mais souffre cependant de la même pauvreté vocale, qui a plus trait à la composition que de l'interprétation. Le concept, plein de promesses lui aussi, est tiré d'un recueil de poèmes de Klaus Kinski. La déception n'en est que plus grande. Voilà un clavier qui a des choses à dire, mais pas dans un groupe de metal Que Markus Teske monte un projet solo et laisse Chity Somapala retrouver un combo de la trempe d'Avalon, ce serait la meilleure chose à faire.