CHRONIQUE PAR ...
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
9/20
LINE UP
-Eric Thon
(chant)
-Ryan McAtee
(guitare+chant)
-Christian McAtee
(guitare)
-Jesse Wedel
(basse)
-Josh Fetzek
(batterie)
TRACKLIST
1)Six Feet Under Eden
2)Creation Defies Creator
3)Zealot
4)Behind Blind Eyes
5)Veil Of Twilight
6)Bitter Revelation
7)Seventh Night
8)The Savage Circle
9)Curse Made Flesh
10)Most Low Gods
DISCOGRAPHIE
Premier essai pour ces Américains venus du Minnesota pour nous dévoiler The Savage Circle, album se voulant entre du thrash US et du death d’obédience scandinave. Cette première tentative, dans un style plutôt en vogue, se veut assez mitigée voire insuffisamment séduisante. Certes les Américains donnent leurs tripes dans un style assez underground, alliant même quelques éléments hardcore (à très petites doses) à ceux déjà cités plus haut. On y retrouvera même toute la verve d’un groupe aux premières productions dans la fraîcheur des riffs et la recherche quasi ininterrompue de nouvelles idées. On remarquera aussi la relative hétérogénéité des influences ayant donné naissance à ce groupe. Quelques éléments à la Carcass se font sentir ici et là ("Behind Blind Eyes") et d’autres plus heavy-thrash à la In Flames ("The Savage Circle") apparaissent de la même manière.
Le niveau technique des musiciens, s’il n’est pas parfait, laisse néanmoins supposer une maîtrise certaine, avec un jeu parfois habile des deux guitares ("Veil Of Twilight"). La recherche mélodique reste une priorité assez évidente du combo, qui n’a pas souhaité s’enliser dans un thrash pur et dur. "Bitter Revelation" (acoustique), "Most Low Gods" et "Veil Of Twilight" sont des exemples de cette recherche, dans lesquels des soli plutôt d’obédience heavy prennent le lead, aidés en arrière plan par une basse assez présente. Voilà pour les bonnes choses.
Malgré celles-ci, permettant pour certaines d’annoncer un futur au groupe, se sont fourrées plusieurs coquilles de taille, empêchant une écoute agréable et logique de l’album. En effet, si le combo regorge de riffs, ceux-ci viennent se coller les uns aux autres, parfois sans cohérence. L’auditeur se retrouve donc avec un amalgame assez collant de plans rythmiques qui n’arrivent pas au final à prendre vie. En ce sens, outre un ou deux titres comme "Veil Of Twilight" ou "Most Low Gods", il sera impossible de définir quel est le titre écouté.
Tout s’enchaîne, parfois avec nonchalance, pour un résultat de frustration couplée d’irritation, parce qu’en plus de ce défaut majeur, la production est assez faible: la batterie est sans profondeur, les guitares pas assez en avant et le chant (qui se veut tout de même assez varié) est très approximatif. Ce qui surprend aussi et surtout, c’est l’inégalité flagrante du niveau de production entre les titres, comme ci certains n’avaient pas été enregistrés au même lieu ni au même moment que d’autres. Et pour revenir quelques secondes sur le chant, si son timbre se veut assez agressif, on déplorera la production, n’arrivant pas à mettre le poing sur ce qui est nécessaire, comme si d’une manière générale l’album avait été enregistré depuis le couloir de la salle de répétition.
Cet essai ne sera pas le bon pour Under Eden, parce que, s’il arrive à nous montrer quelques bonnes choses, trop de points essentiels pour confectionner un bon album sont passés à la trappe. Avec du recul sur la structure des compositions ainsi qu’une meilleure approche sonore, il est probable que Under Eden nous propose un prochain album plus digérable, que l’on pourra alors considérer comme un vrai départ.