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CHRONIQUE PAR ...

2
Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14.5/20

LINE UP

-Burkhard Schmitt
(chant)

-Mark Künnemann
(guitare)

-Martin Blankenburg
(guitare)

-Bauke De Groot
(basse)

-Helge Dolgener
(batterie)

TRACKLIST

1)Degüello Wartunes
2)Rise Up
3)Killing Spree
4)At the End Alone
5)Anger from the Gutter
6)Aggro Manticore
7)Never Surrender... Die Fighting !
8)My War
9)Shank
10)Hannover H8core
11)Rivers of Blood

DISCOGRAPHIE


Hate Squad - Degüello Wartunes
(2008) - hardcore thrash metal - Label : Dockyard1



Hate Squad est un groupe empreint de logique rationnelle : comme ils font du hardcore haineux, ils ont décidé d’appeler ça du hatecore. Ça se tient plutôt pas mal. La formation de Hanovre sort avec ce Degüello Wartunes un album célébrant leurs quinze ans de carrière mais personnellement j’avoue que je les découvre totalement, on ne peut pas tout connaître après tout. C’est donc d’un point de vue neuf et virginal que cette chronique est écrite, la comparaison avec les autres albums du combo m’étant impossible.

Une chose est sûre : si on considère que le plus important dans un album de hardcore est l’efficacité brute (et on n'aurait pas tort) alors on risque d’adhérer immédiatement à Hate Squad. Car c’est du lourd, du fâché et du carré qu’on se prend dans la face, que ce soit au niveau de la prod très saturée (pile à la frontière entre HxC et thrash) que des riffs carrés ou du chant tirant vers l’extrême. En effet la voix de Schmitt est saturée comme rarement, et son chant rappelle bien plus Barney de Napalm Death qu’un chanteur de core classique, y compris dans sa manière de poser quelques hurlements aigus au milieu de son growl grave. Comme souvent de nos jours on trouve chez Hate Squad des éléments plus modernes intercalés au milieu de son hardcore old-school : qu’il s’agisse de faire groover les riffs ou d’aller piocher dans le thrash la variété est bien là, et elle est appréciable.

Hate Squad présente des plans qui font du bien tout en faisant mal, et ça c’est un point fort indéniable. Depuis combien de temps n’avait-on pas entendu un passage start-stop où la batterie fait autre chose que caler la double-pédale sur la guitare ? Écoutez "Killing Spree". Depuis quand un groupe de hardcore énervé avait-il pondu un morceau ambiancé en milieu d’album et pas en fin, totalement en phase avec les autres titres qui plus est ? Ecoutez "At the End Alone". Quant aux influences elles sont multiples et bien intégrées en général : l’ombre de Slayer plane sur un plan de "Shank", mais le groupe a l’intelligence de l’intercaler avec d’autres passages n’ayant rien à voir. L’intro de "My War" rappelle immédiatement le célébrissime riff ouvrant "[sic]" de Slipknot, mais il dure dix secondes chrono avant que le titre ne parte sur du bon vieux thrashcore des familles.

Et ainsi de suite : Hate Squad réussit à présenter un album de hardcore suffisamment varié au niveau des approches pour que les titres ne paraissent pas interchangeables, ce qui est toujours appréciable en soi. Rien n’est vraiment excellent sur ce disque mais non seulement on ne s’ennuie pas en l’écoutant mais on lève même le sourcil de temps à autre quand un riff particulièrement bien torché vient nous titiller les tympans, en particulier quand le groupe fait du thrash, comme dans les couplets de "Anger From the Gutter". Il n’y a que quelques titres lourdingues pour atténuer l’impression générale, comme le pénible "Never Surrender... Die Fighting" basé sur l’inlassable enchaînement de deux accords chiants (tout le monde ne peut pas composer un "Rusty Nail") ou l’hymne évident "Hannover H8core" qu’on n’appréciera qu’en live, ou bourré, ou les deux.


Degüello Wartunes n’est sûrement pas l’album de l’année, mais c’est indéniablement un bon petit album de hardcore qui tape. L’équilibre avec le thrash est bien dosé, et le chant caverneux comme les riffs ultra efficaces et variés sauront convaincre les amateurs de musique directe comme ceux qui ne supportent pas les albums trop linéaires. Recommandé aux fans du genre.


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