20019

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 22 novembre 2025
Sa note : 16/20

LINE UP

-Martin Cure
(chant)

-Terry Howells
(claviers)

-Graham Amos
(basse)

-Alan Savage
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Dick Patrick
(flûte)

TRACKLIST

1) People in Black
2) Don't Go
3) October Witches
4) Love Song No. 6
5) Dreams
6) Time

DISCOGRAPHIE

Still Life (1971)

Still Life - Still Life
(1971) - rock prog - Label : Vertigo



Opeth et la musique prog, c’est une grande histoire d’amour, et ce, dès Orchid. Jusque-là, je ne vous apprends rien. En revanche, peut-être ignorez-vous que deux des albums du groupe suédois ont été nommés en hommage à de vieux et obscurs groupes progressifs. Blackwater Park était un combo allemand et leur unique album, intitulé Dirt Box, ne m’a pas emballé plus que ça. En revanche, grâce à Mikael Åkerfeldt, j’ai fait la connaissance de Still Life, le groupe. Cette formation anglaise n’a pas été plus prolifique que son homologue allemande mais leur album éponyme m’a bien plus convaincu.

Même s’il y avait peut-être un peu de frime dans les intentions du sieur Åkerfeldt - nommer des groupes prog que personne ne connait, c’est tellement… prog ! -, je peux facilement concevoir que Still Life ait intéressé le leader d’Opeth. Tout comme je peux aussi facilement concevoir pourquoi cet éphémère quatuor n’est pas rentré dans la légende progressive. Outre un possible manque de chance et de contacts appropriés, l’un des écueils majeurs de cette œuvre réside dans le chant de Martin Cure que l’on peut facilement qualifier de forcé. Son envolée « lyrique » sur "Love Song No. 6" - au titre un peu trompeur - a dû en effrayer plus d’un. D’aucuns pourront même prendre peur dès l’initial et vibrant « People! » lâché avec force théâtralité au début de "People in Black". C’est que Still Life aime appuyer son propos au-delà du strict nécessaire, que ce soit au niveau du chant ou au niveau de la musique. Étant donné le caractère virtuose de certains passages, on peut exclure l’hypothèse que les artistes aient involontairement donné un aspect pataud à leurs compositions. Conclusion, le début de "Time" où l’orgue Hammond détache chacune des notes de manière très appuyée, accompagné par un batteur qui tape sur ses fûts comme si sa vie en dépendait, a été voulu comme ça. Pas étonnant que beaucoup de progueux, en fragiles petites bestioles, se soient effarouchés.
En revanche, le fan de metal et de Deep Purple que je suis a pris note du côté parfois excessif de cette volonté de marquer le coup à chaque instant mais n’en prend pas moins son pied depuis plus d’une décennie à l’écoute de cet album aussi imparfait qu’exaltant. Car vous vous imaginez bien que je ne suis pas allé déterrer un album datant des années soixante-dix et oublié de tous pour le seul plaisir mesquin de le dégommer ! Still Life ayant l’orgasme extrêmement facile, chaque composition peut prendre feu à tout moment. Sur l’excellent "People in Black", les instrumentistes montent en pression en un peu moins de trois minutes. "Don’t Go" est beaucoup plus avare en temps forts mais toutes les autres chansons possèdent leurs momentums. Alan, Terry et Graham entrent en combustion pour un oui ou pour un non et vous laissent pantois, comme au début de "Dreams" où une de ligne de basse frénétique s’extrait d’un maelström sonore surgi de nulle part. On en oublierait presque l’absence de guitare - la six-cordes se cantonnant à une très brève apparition acoustique au début de "Love Song No. 6" ! Du coup, et malgré les défauts évoqués précédemment, Still Life s’avère passablement haletant et, lorsque les premières notes d’orgue du proto heavy-metal "Time" résonnent, bientôt suivies par des chœurs plus typiques de l’époque, le plaisir pris à l’écoute d’une œuvre pas en retard sur son temps s’accompagne d’une constatation : il a quand même bon goût, ce Mike Åkerfeldt.


Si un peu de théâtre et d’excès de zèle ne vous gêne pas, si vous goûtez les frappeurs de fûts énervés et les manieurs d’orgues Hammond enfiévrés, alors n’hésitez pas à tenter l’aventure Still Life. Cet album possède un nombre de passages suffisamment tourbillonnants pour vous faire tourner la tête. Et le premier qui répond « Mon manège à moi, c’est toi ! » est puni.



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