Chronique : High on Wheels The Monkey (2025)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 06 novembre 2025

Sa note : 11/20

LINE UP

-Bruno (Mr.Grrra)
(chant+guitare)

-Gilles (Black Cousteau)
(chant+basse)

-Greg (The Naked Drum)
(chant+batterie)

TRACKLIST

1) Get Down
2) The Monkey Who Dipped His Balls in my Whiskey
3) Lost in Space
4) Sinking Too Much
5) Black Sands
6) Wolf-Dog
7) Arrakis

DISCOGRAPHIE

The Monkey (2025)

High on Wheels - The Monkey

(2025) - stoner - Label : Klonosphere

Dans un style typiquement US, High on Wheels se distingue en étant purement parigot. Ne pouvant dès lors point se prévaloir de veaux dans le pays du bœuf aux hormones, on attend forcément une performance testostéronée de la part du power trio, chaque membre assumant à son poste une fraction de chant.

Parlant de chants, si l’un se révèle maniéré dans le grave type fumeur de gitane du bayou, un autre rappelle pas mal notre cher Chino Moreno. En un peu plus écorché malgré tout, le style voulant ça. La dernière occurrence vocale se faisant un entre-deux tout à fait logique dans l’affaire. Les chants s’enchaînent donc, s’entremêlent dans une fusion étonnamment à-propos. L’effet obtenu diffuse une jolie variation évitant la lassitude d’incarnations trop plates prises individuellement. Musicalement les trois gaillards se reposent entièrement sur les fondamentaux. Riffs gras, puissants, habités de mélodies et pratiquant la montée en puissance régulièrement. Pas d’une inventivité folle, mais la prime accordée à l’efficacité sied au genre pratiqué.
La section rythmique s’accorde avec la guitare pour fournir un bon accompagnement, ne rechignant pas à s’engager sur des propositions en dehors de la répétitivité. Instrumentalement on évite le monocorde. Reste que musicalement le tout est fort homogène et monolithique. Passée l’agréable surprise de l’efficacité, on refait face aux barrières habituelles du stoner qui se complaît dans des appels répétés à ses bases rythmiques. En cela, l’évocation d’un grand nom comme Queens of the Stone Age surgit, la capacité à devenir mémorable en moins. Plus étonnant, ou non, on entend de-ci de-là du King Buffalo dans la volonté parfois hypnotique du groupe, encore une fois sans en maîtriser la performance au subjuguant. High on Wheels tend à laisser sur le bord de la route une fois embarqué dans la voiture en quelque sorte...

Vous l’aurez rapidement compris, The Monkey brille seulement par sa facilité d’appréciation, ne sachant pas se démarquer par ailleurs, malgré des compositions bravaches et bien ficelées qui lassent trop aisément l'amateur restreint du genre que je suis.