19968

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 05 octobre 2025
Sa note : 12/20

LINE UP

-Richard "Protector of All Endless Sleeps" Lederer
(chant+guitare+claviers)

-Michael "Silenius" Gregor
(chant+claviers+basse)

-Alexander "Trifixion of the Horned King" Trondl
(chant+batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Raymond "Pazuzu" Wells
(chant)

TRACKLIST

1) Grey Heavens
2) Beyond Bloodred Horizons
3) Flight of the Nazgul
4) Where Winters Forever Cry
5) Through the Valley of the Frozen Kingdom
6) Raising With the Battle-Orcs
7) Master of the Old Lure
8) Between Light and Darkness
9) The Eternal Lands of Fire
10) Dragons of Time
11) Moondance

DISCOGRAPHIE


Summoning - Lugburz
(1995) - black metal - Label : Napalm Records



Le Muppet Show était diffusé en Autriche dans les années quatre-vingt-dix. Certaines personnes y ont même trouvé une source d’inspiration….
- Ha ha ha ! Non mais regardez-moi cet Animal ! Quel batteur ! Et cette allure ! Il me donne la pêche, celui-là ! Allez, les gars, je file m’entraîner !
- T’entraîner sur ta super ouverture à la Motörhead ?
Le premier, c’est Trifixion of the Horned King - just call him « Trifi ». Le second, c’est Protector. Vous décelez une certaine ironie froide dans les propos de ce dernier ?


Vous avez raison. Et Silenius, n’en pense pas moins. C’est en tout cas ce que je me plais à imaginer. Je suppose également qu'ils devaient tirer la tronche en écoutant le début à la "Overkill" de "Through the Valley of the Frozen Kingdom"… Si les raisons invoquées pour le départ du bouillant batteur de la formation autrichienne sont plutôt de l’ordre de l’incompatibilité de caractère, on imagine mal Trifixion rongeant son frein sur les longs et lents titres composant le reste de la discographie de Summoning. Bref, une fois le « véritable » Summoning lancé, il aurait certainement dégagé à un moment ou à un autre. Néanmoins, même sur Lugburz, le premier et chaotique album du combo, le jeu du batteur ne se montre pas en totale adéquation avec le reste. Si le Muppet Show n’évoque rien pour vous, la faute à votre débectante jeunesse, peut-être que le meme « Overqualified for the job », où un batteur en costume de gros chat rouge en fait des tonnes sur une chanson pour enfants, vous parle plus. Eh bien, Trifixion, c’est le gros chat rouge, en quelque sorte. Cymbales, grosse caisse, caisse claire – il ne manque que la cowbell - l’éphémère batteur du groupe démarre l'album en mode exubérance totale, alors que le black metal proposé demanderait un peu plus de sobriété. La dose d’énergie insufflée est certes intéressante et contribue au côté très énergique de l’œuvre mais elle est très symptomatique d’un groupe qui se cherche encore et ne s’est pas trouvé.
Plus intéressants qu’une fin d’album brouillonne, les premiers titres sont jonchés de références aux groupes de la première vague de metal noire, références qu’il ne faut pas forcément chercher qu'en Scandinavie. La basse ronflante de "Flight of the Nazgul" rappelle plutôt Necromantia, tout comme le jeu de Trifixion, éloigné, à cet instant de l’album, des canons blastiques du unholy trve Norwegion blac metal. "Where Winters Forever Cry", lui, évoque le Satyricon des premiers albums, tandis que le passage déclamé sur "Through the Valley of the Frozen Kingdom" a dû être puisé du côté de Cradle of Filth. Bien que déjà peu originaux - nous sommes en 1995, les églises ont brûlé depuis plusieurs années déjà -, ces premiers titres restent toutefois relativement accrocheurs et, si le groupe semble parfois un peu débordé par sa propre débauche d’énergie, ces pistes constituent la meilleure partie d’un travail qui, à partir de "Raising With the Battle-Orcs", commence à ressembler à de l’Abigor pataud. Les titres deviennent alors... multi-directionnels. Bordéliques, quoi. Les quelques bons passages sont plus à chercher du côté des quelques trêves paisibles. Le début fantomatique de "Dragons of Time" s’avère réussi, tout comme la pause au milieu de "Moondance". Quant aux traces du visage à venir de la formation, elles se résument à "Grey Heavens", intro dungeon-synth, dans la plus pure lignée des suivantes et au break claviers de "Flight of the Nazgul", titre le plus abouti d’un album approximatif mais offrant tout de même quelques bonnes choses.


Lugburz est l’œuvre de musiciens en quête d’identité. Après une première moitié intéressante, Summoning perd le contrôle de la machine qui part dans tous les sens, sans but précis. Peu représentatif du style déployé par la suite par les seuls Silenius et Protector, il constitue le témoignage des débuts d’un duo qui arrivera par la suite à captiver les uns et rebuter les autres. Si vous éprouvez un peu de curiosité pour leurs débuts, vous pouvez l'écouter sans avoir l'impression de gâcher votre temps.



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