CHRONIQUE PAR ...
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
14.5/20
LINE UP
-Avril Lavigne
(guitare+chant)
-guests
TRACKLIST
1)Take Me Away
2)Together
3)Don't Tell Me
4)He Wasn't
5)How Does It Feel
6)My Happy Ending
7)Nobody's Home
8)Forgotten
9)Who Knows
10)Fall To Pieces
11)Freak Out
12)Slipped Away
13)I Always Get What I Want
DISCOGRAPHIE
Et hop, voici le deuxième album de la rockeuse rebelle, après avoir marqué l’esprit du plus grand nombre de jeunes rebelles introverties avec Let Go, son premier essai très concluant, musicalement et commercialement parlant (surtout). Ainsi donc, comme Norah Jones dont le premier lancer fut fructueux, la suite attendue se devait d’être à la hauteur des foules amoureuses. Pari tenu, la petite a des ressources plutôt convaincantes. Tout comme Let Go, Under My Skin propose un panel intéressant d’influences, des titres rock, groovy, aux ballades de fillettes pour la première fois amoureuses.
Il faut cependant remarquer que cet album dégage des ambiances plus fortes et posées que par le passé, plus contrôlées et présentes. Ainsi un titre comme "How Does It Feel" peut parfois s’avérer prenant, vues les capacités vocales d’Avril et l’orchestration mettant en jeu des instruments classiques et de belles guitares sèches. Ce gain de puissance et cette maturité est dégagées en outre par une meilleure utilisation des instruments. Les guitares sont plus fortes, plus saturées (chouette !), les parties de piano ne sont pas qu’une nappe incolore, mais réellement porteuses de l’identité du morceau, comme sur "Together" (non, pas le titre de Samael). Les guitares sèches viennent toujours ajouter ici et là quelque impression de douceur assez agréable. Ce qui contraste d’ailleurs avec le chant tout en relief et en sensibilité de Avril. D’ailleurs à ce niveau-là, l’enregistrement met mieux en avant et en valeur le timbre vocal de la fillette, sur "Don’t Tell Me" notamment avec une approche plus personnelle et intime.
Le registre de rock déluré continuera d’être le moyen le plus violent par lequel le groupe s’exprimera, avec un titre comme "He Wasn’t", carrément proche des Red Hot Chili Peppers, au refrain teenager sonnant comme la B.O. de Shrek. Bref, de la bonne humeur quoi ! Un titre à utiliser dans les films américains bien connus pour tenir place dans une université digne de ce nom. Par contraste, un titre comme "How Does It Feel" reprend les mêmes ingrédients que "I Am With You" du premier album, à savoir un refrain vocal accrocheur dégageant tendresse (et oui !) et nostalgie. Les performances vocales d’Avril montant dans les aiguës, inspirées certainement par des chanteuses comme Alanis Morissette sont vraiment agréables.
Avant d’aborder un titre qui me paraît le plus intéressant de l’album, il est regrettable d’avoir à en écouter certains, vers la fin de l’album qui sont là pour combler un peu l’espace. "My Happy Ending" est tout à fait le genre de composition dispensable, pur melting pot du premier album, tout comme "Nobody's Home" et "Who Knows" un peu trop faciles et pas toujours inspirées. Non que ce soit mauvais, mais la surprise n’est pas au rendez-vous, avec un refrain 100% Avril Lavigne ni plus ni moins. De toute façon plus juste que la prestation en DVD du groupe sur lequel les lignes vocales sont parfois approximatives.
Heureusement que "Forgotten" débarque, pur et prenant à tout point de vue. Le chant accusateur de Avril s’ajoute à une douce intro de piano. Puis le refrain digne d’une Alanis Morissette en puissance se fait entendre, mettant en relief toute la prégnance de ce titre. La répétition de ce dernier est un régal, perché haut, sortant du cœur, rythmiquement sympa… une identité que la chanteuse devrait développer. Le dernier titre "Slipped Away" nous laisse finir sur une bonne impression, avec une ballade inspirée. Si The Gathering chantait ce titre, certains auraient moins la langue de bois. Et le résultat serait équivalent, voire moindre.
Bref, voici un bon album offrant un peu de bonne humeur après une journée de travail éprouvante. Bien sûr la rock star des kids n’a pas encore le timbre d’un Glen Benton énervé, mais cela vaut le coup d’oreille, en sautant les titres qui sont parfois un peu niais. Dommage simplement que l'on n'ait pu m’obtenir d’interview avec la jeune brune. Ah oui dommage…Grrr...