Chronique : Imperial Crystalline Entombment Abominable Astral Summoning (2025)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 27 juin 2025

Sa note : 12/20

LINE UP

-IceSickKill
(chant)

-Bleak
(chœurs+guitares)

-Avalanche
(guitare)

-Blisserred
(basse)

-Mammoth
(batterie)

TRACKLIST

1) A Call to Worship
2) Insufferable Shivers
3) Phantoms of Ice
4) Frigid Spirit Arcane
5) White Behemoths of Woe
6) Avalanche Apocalypse
7) Esoteric Offerings
8) The Cold Cosmic Veil
9) Cryogenic Death
10) From the Arctic Void
11) Clandestine Cavern Sacrifice

DISCOGRAPHIE

Abominable Astral Summoning (2025)

Imperial Crystalline Entombment - Abominable Astral Summoning

(2025) - black metal - Label : Debemur Morti Productions

Immortal, c'est bien. Non mais sérieux, qui osera contredire un Battles in the North ? Personne de bien entendu. Alors tous avancez, tendez la mâchoire, et prenez la gifle gracieusement offerte. Imperial Crystalline Entombment, ICE pour les plus perspicaces, c’est l’hommage permanent à ce grand passé.

Porté par des membres interchangeables, apparemment les pseudo sont dévolus au poste occupé plutôt qu’à la personne, ICE a vécu une existence séparée en deux ères. Début 2000 avec un album, puis depuis 2020 avec désormais deux albums. Cette troisième livrée semble plus ancrée dans les années quatre-vingt-dix que jamais, la patte de Battles in the North plus perceptible que jamais. La batterie frénétique, les riffs corrosifs, secs et froids, et même le chant, qui sans approcher parfaitement notre crapaud préféré, menace d’y faire penser. Il est de toute manière mixé en arrière-plan, ne lui donnant qu’une place mineure dans l’appréciation de la musique. Pour le reste, c’est rétro black toute, avec possiblement une pensée à la batterie féconde et ultra rapide de Der Weg Einer Freiheit pour son jeu et ses sonorités.
Toutes les chansons ne sont cependant qu’une resucée de l’album dont on taira désormais le nom puisque tout le monde a compris. Les plus ? Un jeu plus varié et rythmiquement bien plus carré. Pour l’inspiration, évidemment les Américains ne la disputent pas aux Grands Anciens norvégiens. Car si rien n’est repoussant, et même pour aller plus loin, toutes les chansons ont cette accroche ultra agressive plaisante, il ne faut pas se leurrer, ICE se débat dans une rivière aux horizons limités au sein de laquelle il faut faire preuve d’une imagination débordante mêlée à une finesse peu commune afin d’en sortir vainqueur. Ce n’est donc pas le cas ici comme vous l’aurez compris. Pourtant le quatuor met du cœur à l’ouvrage, tant dans son jeu que dans ses titres d’album et de chansons grand-guignolesques. Le credo semble être l’interdiction des mots de moins de trois syllabes. Finalement en phase dirons-nous avec le sérieux dans l’hommage que représente le groupe en lui-même.

Voilà, un excellent hommage, n’en espérez pas plus. Mais pas moins non plus, car Imperial Crystalline Entombment parvient à faire son trou, armé de sa vindicte et de son intégrité. Pas suffisamment pour pondre un grand album, mais une offrande qui remplira bravement les étagères des accros à un son très précis, oui.