19879

CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 31 mai 2025
Sa note : 15/20

LINE UP

-Raymond Leonard William "Ray" Hawes
(chant+guitare)

-Isaac Symonds
(chant+guitare+basse+batterie)

Ont participé à l’enregistrement :

-Amélie Lamontagne
(violon)

-Edith Fitzgerald
(violon)

-Sarah Martineau
(alto)

-Julie Dessureault
(violoncelle)

-Maude Lussier
(cor+tuba)

TRACKLIST

1) Risen
2) In the Burned Out Shell
3) Which in Turn Meet the Sea
4) Broken Branches November Moon
5) Ecstasy Draws Its Wings
6) Whose Wings Call Forth the Tides
7) And Endless Ocean of Wildflowers

DISCOGRAPHIE


Skagos - Chariot Sun Blazing
(2024) - post rock black metal avec orchestre de chambre - Label : Autoproduction



Isabelle Boulay. Cœur de Pirate. Les deux Diane (Tell et Dufresne). Jean Leloup, aussi. Sont-ce les invités ayant participé au troisième album de Skagos, formation « atmosphérique au son terreux », selon les mots de l’un de ses membres ? S’ils n’ont pas fait un AVC en lisant la liste ci-dessus, les aficionados des rêches pionniers norvégiens du black metal, influence revendiquée, seront sans doute rassurés d’apprendre que non. Mais ils devraient se méfier quand même avant d’aborder Chariot Sun Blazing.

Disons qu’un avertissement est nécessaire. Un petit quelque chose (en plus) s’est glissé par rapport aux deux précédents longs jeux, Ást paru en 2009 et Anarchic en 2013, conformes à l’auto-description citée en introduction. Les premières mesures de "In the Burned Out Shell" laissent pourtant entendre une continuité : les blasts sur tempo rapide déferlent en sourdine, caractérisant le son low-fi de la section rythmique qui valorise par défaut le thème joué à l’unisson par les guitares et la basse. Le chant âpre est aussi exacerbé que l’atmosphère qu’il contribue à installer. Les Canadiens rappellent qu’ils n’ont pas participé à un split avec Panopticon par hasard (en 2010), et que la filiation avec leurs « voisins » du Nord-Ouest américain et pionniers du folk black metal Agalloch est toujours active.
Néanmoins, lorsque la cavalcade s’arrête, ce n’est pas pour faire place à une guitare acoustique mâtinée de chant clair et de congas comme par le passé. En effet, c’est un cor qui fait entendre ses inflexions tragiques. Tenu par Maude Lussier, il sera convoqué sur la quasi totalité des pistes, à l’instar du Quatuor ESCA qui porte les initiales de ses fondatrices et a collaboré avec les spécimens de la variété québécoise énumérés plus haut. Celles qui ont également participé à des créations classiques contemporaines et accompagné le Cirque du Soleil enrichissent la pâte sonore confectionnée par les deux compères pilotant Skagos et bonifiée par le mastering de Pete de Boer (Blood Incantation, Wayfarer). Avec leur compagne occasionnelle au cor et au tuba, les quatre frotteuses de cordes apportent une lumière apaisante lors des accalmies, sur le contemplatif "Whose Wings Call Forth the Tides" ou encore une respiration tendue rappelant la poignante ouverture des Selma Songs de Björk sur "Risen".
Ne se contentant pas seulement de souligner, elles sculptent les thèmes de la plupart des morceaux, tels "Which in Turn Meet the Sea" dont les arpèges katatoniesques sont transcendés par une soudaine montée en puissance qui éclate comme un orage, "Broken Branches November Moon" brillant dans le contraste d’un soleil automnal et "And Endless Ocean of Wildflowers", final d’une sérénité presque solaire. Les compositions sont relativement courtes, entre cinq et six minutes en moyenne – loin des deux pavés d’une demi-heure constituant Anarchic. La plus concise, "Ecstasy Draws Its Wings", la seule dépourvue d’arrangements classiques, se révèle la plus percutante, bien qu’elle aussi entrecoupée de respirations judicieuses, faisant sourdre sans artifice une densité dramatique qui renoue directement avec l’esprit pionnier du black metal.


Fini le folk, terminées les évocations au long cours, au revoir le chant clair. Pour son retour après onze ans de silence, Skagos livre une étonnante réalisation en mode orchestre de chambre. Certaines caractéristiques du cascadian black metal (du nom de la région d’origine du duo) sont préservées - son confiné, chant rugueux, évocations oscillant entre ampleur et introspection. L’association des deux mondes, bien qu’intrigante et séduisante en de nombreuses séquences, risque de décontenancer celles et ceux qui attendaient une œuvre de black metal pastoral et se retrouvent face à une musique un peu rugueuse de film d’auteur, même pas québécois.





©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 4 polaroid milieu 4 polaroid gauche 4