19878

CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 30 mai 2025
Sa note : 15/20

LINE UP

-Fábio Caldeira
(chant+claviers+orchestrations)

-Guilherme Carvalho
(guitare)

-Renato "Montanha" Somera
(basse)

-Heitor Matos
(batterie)

Ont participé à l’enregistrement :

-Giulia Nadruz
(chant)

-Thomas Steffen "Tom S." Englund
(chant sur "Boo!")

-Jim Grey
(chant sur "Agbara")

-Roy "Khan" Sætre Khantatat
(chant sur "Lunar Vortex")

-Sharsheret Choir
(chœurs)

-Rodrigo Altaf
(narration)

-Baque Mulher
(percussions sur "Agbara")

TRACKLIST

1) A Very Weird Beginning
2) Upside Down
3) Boo!
4) Ghost Casino
5) Mad Witches
6) Sunflower Eyes
7) The Root
8) Dance of Hadassah
9) Agbara
10) Lunar Vortex
11) Ethereal
12) The Last Station (I A.M. Leaving)

DISCOGRAPHIE


Maestrick - Espresso della vita: Lunare



C’est avec des groupes comme Maestrick que l’on se rend compte que l’échelle de temps a évolué dans les sphères rock et metal. Il a fallu sept ans aux Brésiliens pour accoucher d’un troisième album, soit la même durée qu’entre les deux premiers et celle qu’il a fallu à Dream Theater pour sortir quatre LP majeurs (et un EP pas négligeable), d’Images and Words (1992) à Metropolis Pt. 2: Scenes from a Memory (1999). Pourquoi citer les New-Yorkais plutôt que Metallica et Iron Maiden ? Parce que les deux institutions ne jouent pas du metal progressif. Oh wait.

D’accord, la Vierge de Fer fait du prog. Depuis trente ans, ok, ok. Le déni a ses limites. Cependant, et pour en revenir au sujet de cette chronique, Maestrick ne verse pas dans le pensum vaguement épique mais plutôt dans les syncopes vigoureuses, démocratisées par le Théâtre des Rêves – le single "Agbara", au hasard. La formation de São Paulo emprunte aussi largement au registre du power metal, pas la version licorne qui galope au pays des chansons à boire mais plutôt la tendance lyrique et fervente, sur "Ethereal" ou encore "Lunar Vortex", titre sur lequel est crédité, tiens donc, Roy Khan, l’ancien et emblématique chanteur de Kamelot. Son intervention peu distinctive rejoint celles carrément fantomatiques de Tom S. Englund (Evergrey) sur "Boo!", gentiment horrifique et Jim Grey de Caligula's Horse sur "Agbara". Au moins ne pourra-t-on pas reprocher au quatuor de vouloir masquer les éventuelles insuffisances de son chanteur.
Fábio Caldeira, par ailleurs claviériste et tête pensante du projet, confirme ses impressionnantes capacités déjà largement audibles sur les précédents enregistrements, dont Espresso della vita : Solare, premier volet d’un diptyque articulé autour d'un voyage en train de vingt-quatre heures, censé résumer le parcours d’une vie. Les douze pistes de Lunare, on l’aura compris, en constituent la seconde partie, qui débute par une surprenante plongée dans un monde parallèle où Danny Elfman se serait mis au metal. Chœurs déviants faussement enjôleurs, xylophone euphorique, refrain obsédant : le ton semble donné sur "Upside Down", conclu par une citation de "La Marche des Rois" que ce bon Georges Bizet avait adaptée pour sa célèbre Arlésienne (1872). Cette relecture metal de L'Étrange Noël de monsieur Jack se poursuit joyeusement jusqu’à la moitié du recueil, culminant sur le très cuivré "Ghost Casino" au bon souvenir de Diablo Swing Orcherstra.
Ce genre de délire est propice aux excès et malgré la louable volonté de relancer la machine, les montagnes russes incessantes de "Mad Witches" et "The Root", neuf et douze minutes au compteur, finissent par donner le vertige. Heureusement surgissent de bonnes séquences - superbe duo sur le premier nommé, réjouissant duel synthés-guitare sur le second – qui font office de balises au milieu de cette débauche de notes. Le timbre chaleureux et les inflexions bien dosées de Caldeira participent à l’acceptabilité de ce qui, sinon, verserait dans un kitsch démonstratif. C’est le leader qui sauve de la mièvrerie totale les ballades "Sunflower Eyes" et "Dance of Hadassah", pas épargnées par l’emphase. "The Last Station (I A.M. Leaving)" n’en manque pas non plus, roboratif final rempli de (fausses) cordes, flûte, chorale et narrations mais suffisamment varié pour maintenir l’attention.


Foisonnante réalisation entre power metal et metal progressif, Espresso della vita : Lunare impressionne par la variété de ses thèmes et le soin apporté à ses arrangements. Les personnes pour qui trop n’est jamais assez devraient se régaler à l’écoute de cette œuvre joviale, d’une richesse jamais absconse et valorisée par un chanteur de premier plan. Si Maestrick parvient à l’avenir à conserver son inspiration baroque jusqu’au bout tout en se concentrant sur les refrains, le résultat devrait atteindre les sommets que ce millésime laisse entrevoir. De préférence, sans attendre un septennat supplémentaire.





©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 2 polaroid milieu 2 polaroid gauche 2