Chronique : Nephylim Circuition (2025)

CHRONIQUE PAR ...

Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 24 mai 2025

Sa note : 13/20

LINE UP

-Tijn Bosters
(chant)

-Kevin van Geffen
(chœurs+guitare)

-Ralph Lentink
(guitare)

-Rens van de Ven
(basse)

-Martijn Paauwe
(batterie)

TRACKLIST

1) Travail pt.I – Anima
2) Travail pt.II – Animus
3) Amaranth
4) Grand Denial
5) Circuition
6) Withered
7) Inner Paradigm

DISCOGRAPHIE

Circuition (2025)

Nephylim - Circuition

(2025) - death metal mélodique - Label : Autoproduction

Nephylim est un groupe néerlandais de death metal mélodique. Néanmoins, quand on regarde les gens avec qui ils travaillent (manager, mixage, mastering…), les références à des groupes sympho fleurissent. On s’attend alors à quelques influences pouet pouet dans leur musique. Le quintet nous propose un deuxième LP, cinq ans après leur premier effort. Circuition est présenté comme un album concert. On notera le soin apporté à la pochette, simplement magnifique.

Avec sept morceaux au compteur dont un court instrumental symphonique pour ouvrir la galette, on se dit que c’est léger et que l'on risque de rester sur notre faim. Pourtant, le tout pèse quarante minutes, je vous laisse les calculs pour déduire que les morceaux sont assez longs. Travail Pt. I – Anima commence donc de façon cinématique afin de mettre en orbite Travail Pt. II – Animus qui propose lui du death mélodique tout en riffs et growl, agrémenté d’un renfort orchestral. Celui-ci reste discret jusqu’au break où il explose. Bizarrement, cet aspect symphonique disparaîtra complètement par la suite. Pour le genre, Nephylim gravite dans la galaxie des Be’lakor ou Amorphis. On retrouve le même genre de riffs ou de leads à la guitare. On remarquera également une appétence pour les rythmes syncopés ("Amaranth", "Grand Denial") qui casse un peu les habitudes de l’auditeur. Le chant est de qualité et se cantonne au growl avant qu’une voix claire ne vienne nous surprendre sur le morceau éponyme. Sans surprise, c’est à ce moment-là que l’on se rapproche le plus d’Amorphis. Sans doute les chansons s’allongent un peu trop (on tourne autour des six minutes pour chaque). Il faudra "Whitered", en sixième position, pour complètement nous embarquer avec une piste efficace et au rythme rondement mené, alternant voix claire et growl, passages calmes et accélérations.

Il y a beaucoup de bonnes choses dans ce Nephylim. Mais il y a une forme de manque de rythme, d’efficacité, de véritables moments géniaux pour pleinement nous embarquer. C'est le genre d’album qu’on écoute avec plaisir, mais où l’envie d’y retourner n’est pas bien forte. À tenter si vous êtes fans du genre, vous y trouverez du plaisir assurément. Quant au groupe, on continuera à les suivre, car ils savent y faire et ont de l’ambition.