Chronique : The Risen Dread Death from Above (2025)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 22 mai 2025

Sa note : 12/20

LINE UP

-Marco Feltrin
(chant)

-William Ribeiro
(guitare)

-Mat Maher
(basse)

-Marcos Batata
(batterie)

TRACKLIST

1) The Day I Died
2) In Fear We Trust
3) Endgame Symphony
4) Circle of the Damned
5) Azadi
6) Death from Above
7) Burn my Angels
8) A conversation with God
9) Slay
10) Beyond my Final Breath

DISCOGRAPHIE

Death from Above (2025)

The Risen Dread - Death from Above

(2025) - death metal metalcore - Label : Time to Kill Records

The Risen Dread (dRead hein, pas dead, ne faites pas comme moi…) est une bien étrange créature à cerner géographiquement. Déclaré dublinois, le quatuor n’en demeure pas moins composé pour les trois quarts de natifs du Brésil, noms de famille à l’appui. Bref difficile d’attendre du groupe d’appliquer des formules irlandaises dans son metal à tendance groove et core d’après la fiche Metal-Archives.

Et effectivement le chant immanquable plante immédiatement le décor dans le metalcore pour mon plus grand déplaisir, on ne va pas se le cacher. Il a au moins le mérite de varier les vociférations dans ses hurlements, plus ou moins haut perché à l’occasion. Mais vraiment, il faut que le monde comprenne une chose : le metalcore C’EST MAL. N’insistez plus, rendez-vous à la raison (je l’imagine en plus avec les gestuelles typique du metalcore sur scène… misère). Cette mise au point effectuée, laissons parler la musique car derrière ce chant, mis en avant qui plus est, s’animent des instrumentistes. Et pas qu’un peu et pas que mal. Et que bien même. Les riffs pétaradent tandis que monsieur batteur cogne ses fûts avec le respect de l’impact dû. Et étonnamment, nous avons un appel à Deicide version The Stench of Redemption sur "The Day I Died", premier titre de l’album donc. Inattendu.
Inattendu mais pourtant bien marqueur de la suite et de l’orientation musicale du groupe. Car s’il se fait décrire comme core ou groove, il faut surtout se mettre en tête qu’il s’agit avant tout d’un groupe de death metal. C’est écrit et les chansons qui peuplent cette sortie ne peuvent mentir. Des riffs pareil, c’est death metal ou ce n’est pas (pas la frange la plus dure cependant). Alors pour qui ce Death from Above ? Si vous voulez mon avis (affirmation confiante si vous êtes en train de lire cette chronique), et au vu de la façon dont ce promo a atterri dans mon escarcelle, oui, amateurs de death metal. Car pour se faire une idée, on écoute toujours au préalable et ça a fait tilt. Et le tilt en question est venu de l’aspect death metal puissant de la bête. Alors jaugez votre tolérance au chant metalcore, ce sera bien la limitation primordiale de ce disque, et tentez l’expérience.
Non pas que la fulgurance des inspirations emporte tout sur son passage, même s'il y a des pointes fort intéressantes. "The Day I Died" notamment en dépit de son influence manifeste, et "A Conversation with God" par sa rythmique imposante. Ajoutez dans le mix "Azabi" qui s’autorise des appels du muezzin et la symphonique chanson-titre, qui dépareille plus qu’elle n’aère la musique malheureusement. Vous voyez alors un groupe qui se veut volontaire et vindicatif. Cela arrive à le porter sur des hauteurs intéressantes même s’il cale lorsqu’il s’agit de tutoyer les sommets ou de tenir la distance, car le disque finit par fatiguer. La faute probablement à ce frein à main que représente l’attachement encore audible à ses racines metalcore. Il est à penser - espérer ? - qu’en lâchant totalement les chevaux et s’acceptant totalement en tant qu’entité death metal, The Risen Dread parvienne à un meilleur résultat.

En l’état actuel des choses, on apprécie les montées d’adrénaline de Death from Above en pestant sur son chant et regrettant un manque de constance dans le très bon qu’on entraperçoit sur certaines chansons.