19861

CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 11 mai 2025
Sa note : 18/20

LINE UP

-Nokt Aeon
(chant)

-Mikita Stankevich
(guitare)

-Jauhien Charkasau
(guitare+basse)

-Wojciech "Bocian" Muchowicz
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Kim Carl Martin Carlsson
(chant sur 8)

-Olmo "Déhà" Lipani
(chant sur 3)

-Jane Kru
(chœurs)

-Andrii "Deicider" Sovgar
(chœurs)

TRACKLIST

1) Farewell
2) Drunk and Beautiful
3) Fuck You, My Love
4) Devil in Me Wants to Dance

5) The Cow Was Stolen from the Bar (Again)
6) Morning Mourning
7) Till Soberness Do Us Part
8) Party Is Over

DISCOGRAPHIE

Party is Over (2025)

Hangover in Minsk - Party is Over
(2025) - black metal Post black dépressif un peu punk, gothique et lyrique - Label : Independent



Hangover in Minsk est un pur side project de Dymna Lotva (les mêmes membres dans le désordre), conséquence d’une gueule de bois post festivalière (le Dark Easter Metal Meeting Festival à Munich en 2024). Les membres de Dymna Lotva, qui avaient migré de Biélorussie en Pologne entre temps, n’arrivaient pas à se mettre d’accord sur leur playlist de retour en bus vers Varsovie qui soit en rapport avec leur état. Et comme on n’est jamais si bien servi que par soi-même, ils ont décidé de créer leur propre musique de lendemain de cuite, ce qui explique le nom « Hangover ». Pour la petite histoire, le batteur, seul polonais du groupe par ailleurs, fut mis devant le fait accompli ; il n’avait qu’à pas dormir pendant le trajet après tout. Les motivations créatrices sont certes quelque peu discutables dans leur noblesse, mais certains ont eu beaucoup de succès avec une cabane au Canada ou un petit bonhomme en mousse, alors pourquoi pas… (ça y est, vous l’avez bien dans la tête maintenant ?)

Et je dois bien avouer que bien qu’appréciant Dymna Lotva, je n’avais pas encore complètement adhéré, il me manquait toujours quelque chose, ce qui créait une sorte de frustration chez moi. Le potentiel pour me plaire vraiment était bien là comme je le soupçonnais, mais pas tout à fait l’inspiration qui allait me mettre en cage. Comme quoi encore, « un peu » d’alcool libère certaines velléités créatives, et arrive à exacerber certains talents. L’intelligence respire dans cet album. D’abord par le placement des titres : débuter par "Farewell" donne un avant-goût parfait de ce qui va suivre, un étalage de ce qui attend l’auditeur. Et cela m’a cueilli d’une façon pileuse très inattendue. Une douceur vocale qui monte lentement et tendrement presque en lyrique, mais qui change complètement en voix black sur un riff catchy-as-fuck. La puissance metallique de ce passage n’est pas sans rappeler ce dont est capable Madmans Esprit. Il n’en fallait pas plus pour ouvrir totalement mes chakras à ce qui suit.
Le début dépressif et assez vocalement plaintif de "Drunk and Beautiful" fait mouche et débouche sur le monstre "Fuck You, My Love", en collaboration avec Déhà, ou plutôt avec ce que Déhà fait de mieux (oui, je sais...). Le contrepoids à sa voix est celle de Nokt en version criée déchirante et lyrique sur une mélodie imparable pour mon petit cœur. "Devil in Me Wants to Dance" ne baisse pas beaucoup le niveau, pour clore un shot d’une moitié d’album de très haute volée dans le style. Variations, mélodies, riffs, voix multiples et pas mal d’émotions émaillent un début comme je voudrais en avoir bien plus. La suite est un peu plus black et plus classique (tout est relatif avec ce groupe, ne l’oubliez pas), mais cela ne dure que le temps d’un titre ou deux, pour arriver à "Till Soberness Do Us Part" et ses éclaircies mélodiques dans un suicidal black hurlé, et surtout à l’éponyme qui clôture l’album, aidé de la voix de Kim Carlsson, leader des feu-Lifelover.


Finalement, Hangover in Minsk est une sorte de synthèse de tout ce que j’aime dans le depressive black. Un chant multiple et (très) habité, une qualité de composition mélodique qui est capable d’éclairer un marasme émotif écorché, et une touche gothique punk pour ramener un peu le propos vers des terres plus fertiles. Je ne saurais pas écarter un titre de cet album très unitaire, chacun a sa place et son apport dans l’histoire qui est contée, même si le sujet est futile et décadent. Merci MFF, sans toi je serais peut-être passé à côté ou j’aurais fait comme ma jumelle en ces terres, un réveil tardif après quelques années.





©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 7 polaroid milieu 7 polaroid gauche 7