Chronique : ByoNoiseGenerator Subnormal Dives (2025)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 09 mai 2025

Sa note : 16/20

LINE UP

-Tim
(chant)

-Hal°
(guitare)

-Sh3la
(saxophone)

-M1t
(basse)

-Nox
(batterie)

TRACKLIST

1) Eb(D#)
2) IQ69Exaltations
3) NULL.state = PERMANENT; return VOID;
4) NoSuccessToday!
5) UVB-76 02:03
6) LoveChargedDiveBombs
7) I'mNot20Anymore (21Ne)
8) 4-HO-DMTNzambiKult
9) deBroglieNeverExisted
10) 5mgInspiredVibes (Bonus Track)
11) 9.8m/sec2EndorphineNoseDive
12) АШ-82Low-LevelQuickFireRun
13) °FlutterFlux
14) 3/4CavityHydroblowTango
15) Ku259Half-Life
16) 140dBLoveSong 5
17) С2Н5)2O-Junkies'NeuroOverture
18) N.O.D.CreeepingTrips
19) Permanent100%Aerophobia
20) C16H25NO2EfficiencyRatio

DISCOGRAPHIE

Subnormal Dives (2025)

ByoNoiseGenerator - Subnormal Dives

(2025) - grindcore jazz - Label : Transcending Obscurity Records

Quand un groupe est fâché avec les espaces, raison lui est accordée de s’en affranchir. ByoNoiseGenerator a bien compris cet adage et se l’approprie avec maestria. N’espérez pas trouver de phrases proprement délimitées, de mots bien encadrés. Et quand on écrit grind et jazz dans la même phrase, le sang du chroniqueur ne fait qu’un tour. Vrille.

Oui, il est des mélanges comme ça qui attirent. L’irrésistible fumet de la curiosité brode un faisceau incontournable dans l’esprit, pointé tout droit vers l’écoute. VA. FAIS. PRENDS. Ok maître, je m’exécute fissa. On ne laisse décemment pas passer sans conséquence un promo de jazz grind. Alors l’effroi prit contrôle de mes agissements et c’est ainsi par sa sainte grâce que vous vous trouvez à lire la présente chronique. John Zorn, Naked City, ça s’est du nom à légende qui claque. Tellement difficile à se procurer pour l’enfant pré-mp3 que j’étais. Mais la folie est partagée. Ajoutez des lichettes d’un tas de groupe affiliables à des degrés divers : Discordance Axis, The Dillinger Escape Plan pour les plus connus, et surtout cités à dessein car eux aussi ressortent des compositions folles qui s’enchaînent. Le côté jazz très soutenu, le poste de saxophoniste est bien un membre à part entière, s’apparente à du Naked City (plus fou et jazz encore cependant), partiellement à du Dillinger. L’aspect grind brut ultra rapide et carré, c’est du Discordance Axis.
Dans ce fatras surgit un dernier nom inattendu, présent par l’invraisemblable tension qui habite la peau de la caisse claire : Last Days of Humanity. Musicalement, non. Les deux sont grind, mais occupent deux segments très différents du genre, bien que l’aspect sans limite les rapproche. Par contre oui, cette caisse claire… Gasp, certains en feront des cauchemars. Elle n’atteint pas le degré d’indécence des Hollandais, mais elle tire haut, Saint Anger pour une référence bien plus universelle. Et elle est frappée vite et fort. Ohla oui. Les gravity blasts sont de la partie, tout comme les beats techno et… en fait tout ce qui passe par leur tête. Dont sans faute des sections pur jazz pour aller en tandem avec le saxophone, réminiscence Zornienne, décidément imposant et abondant de présence. Subnormal Dives est aussi fou que le laissent supposer sa superbe pochette dans son style déjanté et les titres anormaux de ses chansons, mettant à mal la grammaire humaine. Il possède suffisamment de talent aussi, de virtuosité instrumentale pour s’acoquiner et digérer l’ensemble des facéties proposées.

ByoNoiseGenerator réussit son coup. Il le frappe tout autant. Subnormal Dives n’est pas à destination du péquin qu’il soit moyen ou grand. Il communique avec les tréfonds de vos cerveaux malades qui savent que la mélodie est factice, perfide. Que c’est dans son absence, dans la violence et le grotesque que s’accomplit la félicité. En tout cas, ByoNoiseGenerator fait sienne cette maxime.