Chronique : Warlung The Poison Touch (2025)

CHRONIQUE PAR ...

Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 04 mai 2025

Sa note : 15/20

LINE UP

-George Baba
(chant+guitare+claviers)

-Philip Bennet
(chant+guitare)

-Christopher "Chris" Tamez
(basse)

-Ethan Tamez
(batterie)

TRACKLIST

1) Digital Smoke
2) White Light Seeker
3) Mourning Devils
4) Spell Speaker
5) Holy Guide
6) Rat Bastard
7) The Sleeping Prophet
8) 29th Scroll, 6th Verse

DISCOGRAPHIE

The Poison Touch (2025)

Warlung - The Poison Touch

(2025) - heavy metal stoner - Label : Heavy Psych

Chantre prolifique d'un stoner mélodieux, Warlung propose un cinquième album huit ans après le premier, Sleepwalker, qui traçait une ligne directrice scrupuleusement suivie jusqu’à l’avant-dernier en date, Vulture's Paradise paru en 2022. Ne serait-il pas venu le temps des remises en question et des choix décisifs ?

Des guitares qui grésillent à feu doux, un chant mellifère évoquant Ozzy Osbourne après curetage des sinus, des chœurs séraphiques : conforme en tout point aux productions précédentes du groupe texan, "Digital Smoke", le titre d’ouverture, met fin rapidement au suspense. Le refrain enchanteur qui le bonifie est empreint d’une ferveur qui parcourt la quasi totalité du recueil, y compris sur les pistes laissant croire à une accalmie, telles "White Light Seeker" secouée par une accélération décisive sur le refrain, "Spell Speaker", incontournable expédition cosmique organisée par la Pink Floyd Company ou encore le final "29th Scroll, 6th Verse" dont la torpeur doucereuse est contrariée par la vigueur du solo de six-cordes.
Ce dernier conclut en beauté une série d’interventions d’inégale durée mais toutes nerveuses, à l’instar de celles qui dynamitent "Holy Guide" syncopé comme un vieux Black Sabbath et "Rat Bastard", preste occurrence qui confirme que le quatuor sait écarter les vapeurs émollientes à coups de riff incisif. L’inspiration classique est en outre rehaussée par les voix combinées des guitaristes George Baba et Philip Bennet, dont les inflexions rappellent celles de John Brookhouse, leur homologue chez Worshipper. S’accompagnant d’un orgue exclusivement utilisé en soutien – ce que l’on peut parfois regretter – les vocalistes insufflent une tension mélancolique qui transcende, entre autres, la mignonne ballade "The Sleeping Prophet".

Remettant les réflexions existentielles à plus tard, les quatre membres de Warlung poursuivent leur route à travers les terres balisées d’un stoner affable mais jamais édulcoré. Les Nord-Américains soignent les refrains, plus que jamais valorisés par un double chant ensorcelant. Ne manque plus qu’un soupçon d’audace supplémentaire et d’inspiration pour faire ressentir pleinement une allégresse goûtée par intermittence sur ce plaisant The Poison Touch.