19845

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 25 avril 2025
Sa note : 17/20

LINE UP

-Bernt Fjellestad
(chant)

-Kåre André Sletteberg
(guitare+claviers)

-Bernt Sørensen
(guitare)

-Nils Olav Drivdal
(basse)

-Anders Kobro
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Alf Erik Sørensen
(claviers)

TRACKLIST

1) The Things You Shouldn't Know
2) A Misrepresentation of I
3) The Crimson Crown
4) The Kiss and the Lie
5) Let Me Sing
6) Come Ye Sinners
7) The Wandering Deity

DISCOGRAPHIE

Heart of the Ages (1995)
Otra (2025)




Dick, aka TheDecline01, a raison. Croyez-bien que ce n’est pas de gaité de cœur que je dois l’admettre, mais c’est la triste vérité. Lorsque, dans sa chronique de Heart of Ages, il déplore le manque d’intérêt des Eternels, pourtant férus de ce style, pour In the Woods…, il ne fait que dépeindre la réalité. Même si le groupe jouit d’un prestige certain, il se trouve qu’en nos terres, personne n’éprouve de grande passion pour cette formation culte. Moi le premier.

En tant que fan de black metal des années quatre-vingt-dix ayant vécu le phénomène en direct, j’ai évidemment écouté Heart of Ages plus souvent qu’à mon tour, mais, et c’est également le cas pour les cinq albums suivants, qu’ils datent du XXième siècle ou d’après leur pause de seize ans, je n’éprouve pour eux qu’une pointe d’intérêt (à peu près) respectueuse, c’est tout. Enfin, c’était tout. Sans le conseil d’une personne dont les goûts musicaux sont tels qu’une simple suggestion d’écoute de sa part se transforme chez moi en ordre impérieux, je passais à côté d’Otra, comme j’ai, il y a trois ans, écouté Diversum sans trop y croire. Que ladite personne soit une nouvelle fois remerciée : cette fois-ci, la musique proposée par les Norvégiens me parle, et pas qu’un peu. Au sein de la formation, l’artisan de ma conversion au groupe a un nom : Bernt Fjellestad. Chanteur depuis Diversum, notre homme transcende les compositions les plus simples jamais composées par In the Woods… Déjà beaucoup moins déroutant depuis leur retour sous le feu des projecteurs en 2016, leur gothic-black-doom-prog s’épure d’œuvre en œuvre, à tel point que vous pouvez désormais rayer le terme « prog », il n'y en a aucune trace ici. Quant au black, il se limite réellement à quelques vocaux typiques du genre et une certaine hargne évoquant les corpsepaint en fin d’album.
Vous l’aurez compris : Otra est un album de gothic-doom, évoquant fortement, comme les deux œuvres précédentes, la bonne époque de The Foreshadowing. Tout comme les Italiens, In the Woods… compte, donc, sur un chanteur d’exception et, pour être tout à fait sincère, je me demande quel aurait été le résultat avec un vocaliste moyen. Les titres proposés par le groupe sont, certes, efficaces, voire bien souvent brillants, mais, d’une part, chacun d’eux ne contient qu’une seule idée, longuement développée et, d’autre part, leur douceur globale confine à la sucrerie. En résumé : avec une qualité de composition légèrement inférieure et un chanteur quelconque (ou pire encore : adepte des tremolos), Otra serait un album répétitif et mièvre. Heureusement, il n’en est rien. Je ne peux que trop vous conseiller d’écouter à quel point Bernt réhausse une chanson, certes bien écrite mais très classique, comme "A Misrepresentation of I", ou sauve de la médiocrité "The Kiss and the Lie", la piste la moins inspirée de l’album. Quand sa voix chaude s’envole, le Ciel s’ouvre à Bernt et les Muses l'applaudissent. Et quand la musique tutoie, elle aussi, les sommets du genre, cela donne de véritables joyaux comme "The Crimson Crown" et ses discrets arrangements façon AOR – dans ma bouche, c’est un compliment – ou "Let Me Sing", dont la lourdeur lancinante rappelle les meilleurs moments de Tonight’s Decision, un superbe vocaliste en plus, sans faire offense à Jonas. En résumé, avec Otra, In the Woods… joue quelque peu aux équilibristes mais ne tombe jamais.


Otra! Otra! Es otra obra, sí, ¡pero no cualquiera! Avec ce septième album, il est possible que les Norvégiens aient rompu en moi le septième sceau qui, jusqu'alors, m'empêchait d'être illuminé par leur musique. En attendant de vérifier si cette nouvelle œuvre me servira de porte d’entrée dans leur univers, je me contente de savourer un très, très bel album de metal gothique -sorti, comme par hasard, chez Prophecy…- et de très, très belles lignes de chant. Merci à eux.





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