Chronique : Galgeberg Cerberus (EP) (2025)

CHRONIQUE PAR ...

Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 19 avril 2025

Sa note : 15/20

LINE UP

-Peter Michael Kolstad Vegem
(chant+guitare)

-Pete "Bosse" Boström
(basse)

-Bård Guldvik Eithun
(batterie)

TRACKLIST

1) Epicurean Paradox
2) Unparalleled Suffering
3) Ode to O’Connor
4) Prelude to Genocide
5) Kleptocrat Infestation
6) Hordes of Necrovores

DISCOGRAPHIE

Cerberus (EP) (2025)

Galgeberg - Cerberus (EP)

(2025) - death metal - Label : Aftermath Records

En écoutant la musique de Galgeberg, on pourrait facilement croire le groupe originaire de Göteborg (en plus, les noms ressemblent !). Et pourtant, c’est bien à Oslo que le trio, formé intégralement par des membres de Blood Tsunami, a vu le jour (avouons-le : ce n'est pas très loin). Avec leur premier EP Cerberus, ils livrent un swedeath intense : un mini-album assez consistant composé de six titres pour vingt minutes de fureur.

Ce qui marque en premier à l’écoute de cet EP, c'est la rugosité du son. Découlant sûrement d'un manque de moyens et combiné à la volonté de sonner sauvage. En effet, les guitares sont trop saturées et manquent de corps, quand elles ne sont pas franchement criardes dans les solos. Ainsi, "Epicurean Paradox" laisse l’auditeur pantois le temps qu’il s’habitue à cette production loin de celles qu’il peut entendre habituellement, plus modernes ou léchées. Mais ce son brut de décoffrage apporte du charme à l’ensemble. La basse est très présente et le mixage permet de bien entendre les différents instruments (sauf en de rares passages chaotiques). Galgeberg peut alors dérouler son swedeath de qualité, plein de hargne et de gros riffs. Ça fonctionne très bien, car les musicos savent composer. Derrière l'aspect agressif, quelques bonnes surprises, des passages que l'on ne voyait pas venir. On sent le potentiel derrière le premier vernis plein de rage ("Kleptocrat Infestation"). Le chant hurlé est aussi un des points forts du groupe. Le gars fournit une prestation sans accroc. Au fur et à mesure que l’EP avance, on a l’impression que le groupe joue de plus en plus vite et, à la fin de vingt petites minutes de musique, on a bien envie de s’en reprendre une petite dose.

Nourri d’une influence punk façon Motörhead, ce Cerberus propose du bon swedeath sans grande surprise, mais avec beaucoup d’efficacité. Le son brut devient rapidement un point fort. En tout cas, le trio a le sens de la composition et, après un premier effort réussi, on les attend au tournant.