Chronique : Deserted Fear Veins of Fire (2025)

CHRONIQUE PAR ...

Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 15 avril 2025

Sa note : 14/20

LINE UP

-Manuel Glatter
(chant+guitare)

-Fabian Hildebrandt
(guitare)

-Simon Mengs
(batterie)

TRACKLIST

1) Into the Burning Lands
2) The Truth
3) Blind
4) Storm of Resistance
5) Embrace the Void
6) Rise and Fight
7) At the End of Our Reign
8) Echoes in the Silence
9) We Are One
10) Veins of Fire

DISCOGRAPHIE

Dead Shores Rising (2017)
Veins of Fire (2025)

Deserted Fear - Veins of Fire

(2025) - death metal mélodique et mid tempo - Label : Testimony Records

J’ai chroniqué un album de Deserted Fear huit ans auparavant. Un groupe prometteur, bien qu’il en était déjà à son troisième album. J’ai donc attendu de nouveau trois albums pour reprendre contact avec leur musique. Ont-ils évolué ? Ont-ils confirmé les espoirs que j’avais pu mettre en eux ? En tout cas, ils n'ont toujours pas de bassiste. Si vous avez bien suivi, Veins Of Fire est leur sixième album pour une formation qui a déjà quinze ans d’âge.

Deserted Fear propose un death mélodique assez classique, tendance mid tempo. Ne vous attendez ni à des grandes accélérations, ni à des passages bien lourds. Le groupe s’est calé sur un intervalle de bpm restreint. Les Allemands ne sortent jamais vraiment de leur zone de confort. Les riffs des couplets sont avant tout rythmiques et tranchants (parfois avec des accents metalcore), avant qu’un lead de guitare mélodique pleine de réverbe n'apparaisse pour le refrain. Des structures simples, pas de solo, pas de chichis. Au moins, il n’y a pas de chant clair, merci ! Le growl, bien que moyen, fait le taf niveau mélodique et s’accorde bien avec les guitares. En cela, Deserted Fear fait bien ce qu’on lui demande, à l’image de la production de la galette bien pêchue et très claire. Les instruments ressortent tous comme il faut, chacun ayant sa place dans le spectre sonore.
Hélas, je ne suis pas fan des mid-tempos. Ça m’ennuie. Cependant, Deserted Fear maîtrise son sujet. Les riffs couplés à un beau travail de mise en valeur par la batterie apportent l’énergie nécessaire. Rares sont les entorses au schéma préétabli. Un peu de lassitude viendra poindre en fin d’album. Il manque clairement un peu de variété ou de surprise pour nous emballer. La qualité de l’ensemble est homogène, rien n’est vraiment faible, mais on voudrait au moins un tube ("Storm Of Resistance" peut-être ?), un véritable moment épique et dingue. Rien ne ressort vraiment, ce qui fait de ce Veins Of Fire un opus trop calibré, qui pourra plaire à beaucoup tout en étant vite oublié. On voudrait aussi un riff qui nous défrise, qui fasse exploser nos tympans sous le choc (celui de "Echoes In The Silence" est le seul vraiment mémorable).

Cet album est du death mélodique mid-tempo, teinté de metalcore, le tout en son clair. Si cette description vous parle, vous attire même, il vous plaira à coup sûr, car c’est bien produit et bien fait. Mais il y a peu de chance qu’il vous passionne longtemps tant les Allemands restent dans les clous sans oser taquiner l’originalité.