Chronique : Sculforge Cosmic Crusade Chronicles …Stories from the …Errr… Nevermind! (2025)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 02 avril 2025

Sa note : 15/20

LINE UP

-Oliver "Polly McSculwood" Pospiech
(chant+guitare)

-Fabian "Fabz McBlackscul" Pospiech
(guitare)

-Felix "The Kerminator" Kern
(basse)

-Christopher "Chris" Marzinsky
(batterie)

TRACKLIST

1) Great Day to Kill
2) Make Space Great Again
3) Journey
4) Edge of the Universe
5) We Are the Darkness
6) Dark Alliance
7) Powerheart
8) Conquer the Wild
9) Order of the Scul
10) We Stand Together
11) Towers

DISCOGRAPHIE

Cosmic Crusade Chronicles …Stories from [...] (2025)

Sculforge - Cosmic Crusade Chronicles …Stories from the …Errr… Nevermind!

(2025) - speed metal power metal - Label : MDD records

Extravagant, trop, putassier, excessif, outrageux et ainsi continue la litanie des apostrophes. Tout cela, Sculforge l’est, et c’est le point de départ même de ce groupe de power/ speed allemand. Quitte à faire, autant faire à fond. Toujours. Jamais en arrière. Avec un titre à coucher dehors, bien que foutrement modéré vis-à-vis de son prédécesseur, le quatuor allemand revient pour un deuxième effort qui va faire tourner bien des yeux.

Avertissement : cette chronique sera explicite. Elle évoquera ouvertement et sans fard le power, le speed et les bonbons. Âmes sensibles s’abstenir. Que dis-je, fuyez, pauvres fous ! Cosmic Crusade Chronicles …Stories from the …Errr… Nevermind! (et ce sera l’unique occurrence de cet affreux titre d’album) n’est pas à mettre entre toutes les oreilles. Seules les averties, celles qui ont déjà enduré, pourront. N’espérez aucune tempérance de ce déluge de guimauves stellaires en excès de vitesse permanent. Vous comprenez Dragonforce ? Bien sûr, la référence est évidente. Helloween et Gamma Ray, parce que bon, nous sommes en Allemagne et que le parjure est une faute grave outre-Rhin. On ne renie pas ses origines.
De tous ces tumultes surgit un disque au choix réjouissant ou exaspérant. Avec la pédale d’accélérateur à fond en permanence, difficile de faire la part des choses. Ajoutez les poussées dans des aigus stridents (maîtrisées mais quand même sacrément limite), vous obtenez la recette parfaite pour faire grincer des dents. Et même une ballade inutile, comme s’il fallait prouver son appartenance au genre power… M’enfin les gars, vous accumulez déjà tous les clichés ! On avait compris hein. Bof. Heureusement qu’elle est au bord de l’Univers. Pour le reste, les curseurs explosés comme référence, c’est clairement du quitte ou double. Sauf que les dès sont jetés avec classe. S’entend. Le jeu est à la hauteur des ambitions dévorantes du groupe.
Les Germains ne se jettent pas comme des amateurs dans les bras de la destruction. Ils ont appris très clairement à manier leurs instruments et cela s’entend. Que l’utilisation faite soit jugée douteuse est un autre débat. Pour autant, il faut leur reconnaître une autre qualité dans la démesure : la variété. Bien évidemment, aucune variété des tempos (quoique) mais bien la variété des accords, les riffs existent et cohabitent avec moult soli joliment inspirés, tout comme la batterie évite judicieusement le roulement de double perpétuel. Merci. Ah, et il paraît qu’il y a un concept, perpétuation du premier album, au milieu. Bon, soit. Mais… disons qu’on s’en fout dans une telle musique bien que vous aurez rapidement compris qu’il tourne autour de l’espace.

Croyez-vous que j’ai aimé ? Oui, je l’écris. Avec des extrémistes pareil il faut avoir le courage de ses opinions. Une sortie jouissive pour qui admet le postulat exagéré, à la limite de l’insulte, qui anime cette troupe. Car la qualité des compositions est présente, la qualité du jeu également, il serait dès lors bien idiot de se priver. Il est réjouissant qu’en 2025 des sorties de ce style avec ce niveau de qualité puissent encore exister.

P.S. : une pensée pour la pochette, euh… douteuse. Donc parfaitement dans l’esprit.