19815

CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 23 mars 2025
Sa note : 16/20

LINE UP

-Chris Bevan Lee
(chant+claviers+programmation)

-Andrei Alan
(guitare)

TRACKLIST

1) Omniphorm
2) De-Emulate
3) Circadian March
4) Ruminance
5) Total Impasse
6) Kronosync
7) You've Come to the Right Place
8) Take Heed, Take Flight

DISCOGRAPHIE


The Ever Living - Artificial Devices
(2022) - black metal Electro Rétro Post Metal - Label : Independent



Une fois n’est pas coutume, je vais me faire un Anglais. Quand je regarde en arrière, j’en vois beaucoup parmi mes favoris, des Paradise Lost, My Dying Bride, Benediction, ou plus récemment Wilderun [ndlr : qui est américain]… Tout de même, il y a une belle scène chez nos meilleurs ennemis. Et puis, mince, j’avoue, j’aime l’Angleterre, malgré sa condescendance, sa façon de dire les choses avec tant de circonvolutions, son sens de la formule et son pragmatisme, sa marmelade d’orange et son bacon. Rassurez-vous, j’aime aussi les Anglaises. La crème, les vieilles Ditton à HP Passif, Kate Bush et Glynis Barber sont toujours dans mon profond affect, je n’ai pas encore viré ma cuti. Mais donc comment diable suis-je tombé sur The Ever Living ? Et bien cela n’a rien à voir avec tous les noms que j’ai cités. Rien. Nothing. C’était juste une remarque hautement qualitative.

« Ça y est, Wine va encore partir sur le racontage de la genèse de sa rencontre musicale façon vieux con, même s’il sait que tout le monde s’en cague, il peut jamais s’en empêcher… » Moui. Pardon, « indeed ». La petite mort du chroniqueur, c’est qu’il peut raconter ce qu’il veut, du plus débile au plus pertinent. En vrai, je dois le fait d’avoir posé mon oreille sur Artificial Devices à mes écoutes récentes de metal plus teinté d’électronique à la Rabbit Junk ou Omnikoloss. The Ever living n’a pas plus de points communs musicaux que cela avec eux, à part l’usage constant de synthétiseurs et programmation en plus de la guitare et du growl, qui oscille entre black et post-metal. J’ai tout de même trouvé un accent musical très particulier à Artificial Devices, sans comprendre vraiment de quoi il s’agissait au début. Alors j’ai pris ma pelle, j’ai creusé dans des articles Outre-Manche, et j’en ai trouvé peu, témoignage de leur célébrité.
J’en ai néanmoins lu un qui m’a illuminé, sous forme d’une revue façon interview peu déguisée. L’article était dans les faits entrecoupé de phrases choisies de l’âme électro du groupe, Chris Bevan Lee. Celui-ci y avouait être très influencé par Depeche Mode (c’est évident), Deftones (c’est inaudible), mais surtout par des musiques de films ou séries (c’est évident aussi). J’ai alors saisi, outre le filigrane de Basildon, de quoi il s’agissait, ce qui m’avait attiré et fait persister pour comprendre : Chris avouait qu’il regardait Miami Vice et qu’il écoutait énormément la soundtrack. J’ai donc achevé mon Cluedo : c’était le professeur Jan Hammer, dans le salon, avec son synthétiseur. La fin de l’album est devenue une évidence, l’intro de "You’ve Come to the Right Place", titre electro-industriel, ou "Take Heed, Take Flight" dans son entièreté, et tout particulièrement sa fin. J’ai eu des flashs des thèmes les plus emblématiques de Hammer ayant donné une dimension inégalée à certains épisodes sous la houlette de Michael Mann.


Parfois, le metal se marie, avec plus ou moins de bonheur, avec toutes sortes de choses comme le rap, l’opéra, le martial industriel, le punk, le folk… Et maintenant la New-Wave des eighties, ou plus précisément le feeling et la manière d’utiliser les sonorités synthétiques. Et pour cela, il fallait à la fois le flegme des Britanniques, un must pour comprendre et rester sur la terre de naissance, mais aussi leur souci du détail. Artificial Devices n’est pas un album immédiat mais peut happer très vite ceux dont une partie du cœur est restée dans les années quatre-vingts. Et très certainement d’autres qui peuvent être curieux ce certaines étrangetés. Écoutez le début, mais ne négligez surtout pas la fin.





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