19802

CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 14 mars 2025
Sa note : 16/20

LINE UP

-Erica Stoltz
(chant+basse)

-Jeremy Sosville
(chœurs+guitare)

-Nathan Honor
(batterie)

TRACKLIST

1) Blind Wolf
2) Heat Lightning
3) Above the Law
4) The Fight of Your Life
5) King of tides
6) Franklin County Line
7) Let’s Spill Some Blood
8) High Threshold for Pain
9) When the Will Becomes the Chain

DISCOGRAPHIE


Sanhedrin - Heat Lightning



Quelque chose de frais arrive… Du vieux heavy/hard des années quatre-vingt, mouliné par la rétrospective 2025, cette nostalgie de culbute se transforme, évolue, tant et si bien qu’elle en devient… oui, fraîche. Heat Lightning s’est trompé tout autant de décennie que de siècle. Ce sera son atout charme numéro un.

Bien évidemment le palpitant du vieux bedonnant à vestapatch frétille. Il frise la tachycardie, as-tu fait ton rendez-vous SECU annuel ? Mal t’en prendrait de t’en dispenser à ton âge. Pour les plus jeunots, genre moins de cinquante ans, échouez-vous dans des riffs surannés d’un autre temps, bardés de notes langoureuses, d’accords de puissance et de cheveux au vent. Dorlotez-vous, bercés par cette basse sautillante comme au plus belles années du style. La cavalcade cède la place au mid tempo car la diversité porte l’assentiment du plus grand nombre. Rendez-vous est pris dès les deux premières pistes, "Blind Wolf" faisant office de chevauchée des valkyries quand "Heat Lightning" nous rappelle les brushing douloureux des années quatre-vingt, les mains cramponnées au micro pour se donner de la contenance.
À peine dix minutes d’action et nous connaissons toutes les capacités de Sanhedrin. On se dit que oui, Iron Maiden et Aerosmith, c’était bien, quand même. Même les refrains scandés y passent. Et l’originalité dans l’histoire ? Non… et peut-être bien qu’un peu oui, sous la forme d’une personnalité affirmée. Heat Lightning frappe deux fois au même endroit, dans le cœur, nous emportant par ses refrains endiablés et ses tensions dramatiques que seul le heavy un peu épique est capable de tisser. Mais l’atout caché des New yorkais réside bien dans ce talent pour les compositions accrocheuses. Chaque riff semble avoir été pesé et soupesé. Même le mid tempo aisément chiant ou guimauve parvient toujours au détour d’une mélodie langoureuse à nous aguicher.
Et qui dit hard pense évidemment aux refrains, déjà mentionnés, ils sont présents, ils restent en tête. Ils emportent l’esprit des damnés abonnés au metal extrême méchant et sombre. Catalysés par ces mélodies endiablées, ils naviguent sur la crête des vagues pour chaque fois s’abîmer dans les creux de vos neurones, s’imprimer. J’ai bien conscience que mon engouement ingénu tient pour partie à ma quasi virginité dans le genre. Pour autant ne partant pas de rien, et armé d’un cerveau qui crie « oh oui ! », j’ai la vanité de croire qu’une telle sortie peut plaire également aux vieux grincheux qui se plaignent tous les jours que fait la Création que c’était mieux avant. Oui, ça peut être bien aujourd’hui affirme Sanhedrin. En le faisant avec opiniâtreté et toute la candeur possible arrivé à un quatrième album, le power trio convainc.
Afin que toutes les cordes de l’arc soient sous tension, chaque membre se mue en instrumentiste doué. Suffisamment pour transposer en musique toutes les idées qui passent dans leurs cerveaux. Le batteur fait à ce titre preuve d’une inventivité étonnante ("When the Will Becomes the Chain") au milieu d’un jeu classique, et d’une musique qui l’est tout autant, puisqu’il aurait aisément pu se contenter de poum-tchac ad nauseam. Les soli parsèment la galette avec discrétion et classe. Finissez la recette en la garnissant des chants forts à-propos. Le principal est haut perché sans chercher à en faire des caisses, et sans aucun dommage à nos tympans. Porté par des modulations dans l’intensité et l’agressivité totalement maîtrisées, il incarne parfaitement la musique.


Étonnement et sidération, Heat Lightning a fait son chemin dans mon cerveau. Gageons qu’il le fera dans le vôtre. Admettez à vous-même que le heavy/hard a encore des choses à dire en 2025. Vous ne vous en porterez pas plus mal.





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