Chronique : Hazzerd The 3rd Dimension (2025)

CHRONIQUE PAR ...

Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 04 mars 2025

Sa note : 15/20

LINE UP

-Dylan Westendorp
(chant+batterie)

-Toryin Schadlich
(guitare)

-Brendan Malycky
(guitare)

-David Sprague
(basse)

TRACKLIST

1) Interdimension
2) Scars
3) Unto Ashes
4) Deathbringer
5) T.T.T. (Interlude)
6) Plagueis
7) ThArSh TiLl DeTh
8) Parasitic
9) A Fell Omen (Instrumental)
10) Control

DISCOGRAPHIE

The 3rd Dimension (2025)

Hazzerd - The 3rd Dimension

(2025) - thrash metal - Label : M-Theory Audio

Un album de thrash old school, ça se reconnaît dès la pochette. Celle du troisième LP de Hazzerd, finement intitulé The 3rd Dimension, est signée Andrei Bouzikov, dans un style très (très) proche de celui d’Ed Repka, qui a conçu nombre de covers iconiques (*) dans les années quatre-vingt. Néanmoins, une illustration du maître ne garantissait pas forcément la qualité de l’enregistrement.

Les deux premiers longs formats de la horde de Calgary étant d’un niveau très honorable, la confiance est de mise pour le suivant paru au tout début de cette année 2025. "Interdimension" en ouverture rassure sur les intentions : un riff serré droit au but, des trépidations à la Nuclear Assault, un chant en surtension comparable à celui en cours chez Angelus Apatrida, le tout servi à vive allure, avant un ralentissement d’une pertinence relative et un très bon solo qui connaîtra des répliques exquises tout au long du recueil. Le morceau s’achève sur une ultime scansion, à l’instar de "Plagueis", ainsi que "Scars" et "Unto Ashes" rehaussés par un passage en guitare twin.
Les bases sont solides et seront respectées jusqu’au bout, un peu trop même sur "Control", conclusion un brin convenue. Heureusement le quatuor bonifie son matériel avec quelques séquences remarquables, telle la variation finale de "Parasitic", les neuf minutes instrumentales façon montagnes russes de "A Fell Omen", ou encore le refrain avec réverbe généreuse qui distingue "Deathbringer" et rappelle les compatriotes pionniers d’Exciter, eux aussi emmenés par un cogneur/hurleur. Dylan Westendorp, son homologue chez Hazzerd, a également concocté avec ses camarades un délire bref mais réjouissant dénommé "ThArSh TiLl DeTh" qui évoque une version développée de "Puke", le meilleur titre de Tankard, à moins qu’il ne s’agisse d’un hommage aux pistes déconnantes que Jeff Waters insérait dans les premiers longs jeux d'Annihilator, encore des Canadiens. Frénétique, irrésistible et toujours un super solo - en moins de deux minutes trente, c’en est presque frustrant.

L’emballage ne ment pas : The 3rd Dimension, c’est du thrash vintage porté sur la mélodie et la vitesse, doté d’un son clair et livré par des interprètes habiles dont un soliste particulièrement inspiré. Les compositions cohérentes et secouées par un dynamisme omniprésent devraient ravir les nostalgiques d’un âge d’or que Hazzerd ravive en suivant une recette qui a fait ses preuves. Et pourquoi pas conquérir le cœur et les nuques de la nouvelle génération - vue la fougue déployée, il n'est pas interdit d'y croire.

(*) oui, le lien envoie vers une chronique d'un album de death metal. On voit pas le problème.