Chronique : Arion The Light that Burns the Sky (2025)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 24 février 2025

Sa note : 15/20

LINE UP

-Lassi Vääränen
(chant)

-Iivo Kaipainen
(guitare)

-Arttu Vauhkonen
(claviers)

-Gege Velinov
(basse)

-Topias Kupiainen
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Melissa Bonny
(chant sur "Wings of Twilight")

TRACKLIST

1) The Darkest Day
2) The Light that Burns the Sky
3) Like the Phoenix I Will Rise
4) Wings of Twilight
5) Burning in the Skies
6) From an Empire to a Fall
7) Wildfire
8) Blasphemous Paradise
9) Black Swan
10) In the Heart of the Sea
11) Into the Hands of Fate

DISCOGRAPHIE

The Light that Burns the Sky (2025)

Arion - The Light that Burns the Sky

(2025) - power metal - Label : Reigning Phoenix Music

Ok, ouais, d’accord, je vous l’accorde, ce groupe finlandais qui fait du power ressemble à Stratovarius. Sauf que voilà, pas que. De toute manière il ne singe pas le groupe aîné. Ainsi donc, on chronique encore du power en 2025, c’est finalement l’information la plus choquante de cette piètre introduction.

Car coup sur coup je me retrouve à accumuler non pas une, mais bien deux sorties du camp power ! Mazette. Parbleu. Fanfaronnade ou véritable curiosité musicale ? En 2025 disions-nous, est-il raisonnable d’espérer quoique ce soit d’un genre qui semble s’être auto-pompé deux ans à peine après sa naissance (oui, j’exagère) ? Un album de power dit moderne peut-il émerger des poncifs si rapidement amassés par le genre qui peut donner l’impression de se complaire dans ses habitudes, voire ses routines ? The Light that Burns the Sky n’espère évidemment pas vous convaincre du contraire avec un titre pareil (à croire qu’ils l’ont fait exprès). En fait de tous les titres de chansons, celui qui détonne le plus est bien "Blasphemous Paradise", contagion extrême inespérée et foutrement inattendue au sein de ce marasme clichesque.
Soyons clair, la révolution euh… imaginée (??) n’est pas là. Pour autant rayer de la carte Arion sur ce simple état de fait est stupide. Car créativité. Car pêche. Car dynamisme. Si The Light that Burns the Sky rappelle effectivement le Strato récent, via un son ultra carré, via des claviers teintés d’eurodance, ou plus récemment Beriedir pour certaines nuances de compositions, il n’oublie pas sa personnalité et son inventivité. Gros mots que voilà, impliquant bien trop de choses que les Finlandais n’assumeront jamais. Mais si on prend l’inventivité au sens d’être capable de faire autre chose que ce qui a déjà été fait, alors cette sortie se permet d’offrir du sang neuf couplé à de la vigueur. Soulignons d’emblée la performance instrumentale dans la moyenne haute, c’est rigoureux, bien joué, en adéquation avec les ambitions musicales de la troupe. Le chant… c’est plus tangent. S'il est juste, on sent notre ami au micro en manque de coffre, toujours sur le fil niveau puissance, peu aidé il est vrai par un mix le plaçant bizarrement en retrait des instruments.
Pour le reste, si on excepte l’insupportable "Wings of Twilight" (courtesy of l’invitée féminine) qui crève le plafond vers le ridicule, The Light that Burns the Sky est un solide album de power rondement mené dont les chansons enchaînent les riffs solides dans la plus pure veine du style. En arrivant étonnamment à ne sonner ni copies carbone ni linéaires tout au long de l’album, les compositions apportent la preuve vivante que ce microcosme du metal vit encore et peut se pratiquer sans honte. La clôture "Into the Hands of Fate" se voit même taxée de relents prog et limites sombres ! Mieux même, l’album peut se targuer d’être putain d’agréable. C’est dit.

Ceci est un album de power metal. Et une sortie à écouter, pour braver les lieux communs. Une sorte d’air frais dans un univers trop pollué d’extrême ou de sombre. Un plaisir sépia qui s’apprécie tout en couleur.