Chronique : A Tyrant's Lament Offerings of the Inhumane (2025)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 10 février 2025

Sa note : 12/20

LINE UP

-Jordan Elgersman
(chant)

-Andrew Warner
(chant+guitare)

-David Hill
(basse)

-Kyle Sharp
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Brett MacIntosh
(chant sur 1)

-Callum Clark
(chant sur 2)

-Nathan Ferreira
(chant sur 6)

-Nicholas Luck
(guitare sur 3)

-Brent Charles Moerschfelder
(guitare sur 9)

TRACKLIST

1) Manufactured Chaos
2) Blood at the End of the Bottle
3) Poison the Mind
4) Offerings of the Inhumane
5) A Time for Violence
6) Mountain of Lies
7) Conflict of Ignorance
8) Organic Imitation
9) Purveyors of Chaos

DISCOGRAPHIE

Offerings of the Inhumane (2025)

A Tyrant's Lament - Offerings of the Inhumane

(2025) - death metal - Label : CDN Records

Comment introduire un groupe canadien de death metal existant depuis 2020 et seulement un single datant de la même année au compteur ? Pas bien plus que d’en dire qu’il s’agit d’un groupe canadien de death… Vous avez compris. Ah si ! Ils ont pris cinq ans pour signer leur entrée officielle sur la scène death metal. Et c’est bien à peu près tout.

Car nos drilles n’ont guère fait d’éclaboussure dans le microcosme du metal extrême tout comme leur présentation promotionnelle brille par son absence. Alors subodorons. Ils sont signés, sur CDN Records, gageons qu’ils traînent sous leurs guêtres des concerts accompagnés de démos non consignées sur la bible ultime qu’est Metal Archives (si tant est que votre groupe fasse du metal au sens où l’entend le site). Acceptons donc de l’expérience, restreinte toutefois car on évalue une formation de cinq ans d’âge. Et un album qui n’a quand même pas fait plus de vagues que ça. Ce qui vous sautera immédiatement aux oreilles, ce sera évidemment le son. Ou sa pauvreté. Car ça sonne creux. Heureuse félicité : ce n’est ni casserole ni dégueulasse au point de se détourner, mais sans conteste Offerings of the Inhumane profiterait grandement de moyens supplémentaires.
Toutefois dans notre malheur, la place accordée à la basse est sublime, magnifiée par un jeu d’une prodigalité appétissante. La batterie malheureusement pour elle ne peut se targuer d’autant d’honneur. Certes la double pédale se démerde pas trop mal, mais le reste… les fûts doivent se retourner dans leurs valises à écouter l’album. Qu’importe, il faut bien débuter dans la vie, on apprend de ses expériences et de ses erreurs. Les guitares n’étant pas mieux loties, elles ne la ramèneront pas. Il est désormais grand temps de sortir de la technique pour parler musique. À empiler les reproches sonores l’on oublierait presque que des humains jouent et composent. Et ma foi plutôt bien. Alors oui, être fan de Deicide est un plus non négligeable dans cette appréciation.
Par les riffs, la façon de composer, même s’il n’est pas incongru d’ajouter des références à Cannibal Corpse ou probablement des gloires plus locales comme Cryptopsy. Par le chant, tant son flow rappelle le débit haché ultra marqué sur les temps et le timbre de Glenn Benton (en moins majestueux tout de même). Et puis la basse est en avant. Tant qu’à parler référence, autant citer précisément : Once Upon the Cross. Ignorant cette influence majeure, et pas forcément méprisable, force est de reconnaître qu’une petite personnalité point par-dessous. Une "Poison the Mind" cale habilement des riffs bien plus anciens, limite hard rock, bien que très subreptices, avec talent.

Indulgence. Offerings of the Inhumane y fait appel et la mérite. Oui la production, oui les références évidentes. Pour autant, ça joue bien et les compositions se tiennent. On demande une saison deux débarrassée des ombres anciennes et pleinement dopée d’un enregistrement à la hauteur. Des promesses en somme.