Chronique : Räum Emperor of the Sun (2025)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 05 février 2025

Sa note : 12/20

LINE UP

-Olivier Jacqmin
(chant)

-Jérôme Di Naro
(guitare)

-Geoffrey Deghaye
(guitare)

-Xavier Legrand
(batterie)

TRACKLIST

1) Eclipse of the Empyreal Dawn
2) Nemo Me Impune Lacessit
3) Grounds of Desolation
4) Towards the Flame
5) Obscure
6) Emperor of the Sun
7) A Path to the Abyss

DISCOGRAPHIE

Emperor of the Sun (2025)

Räum - Emperor of the Sun

(2025) - black metal - Label : Les Acteurs de l'Ombre Productions

L’Outre-Quiévrain a enfanté des créatures dangereuses, Wiegedood, opaques, Lugubrum, fiévreuses, dEUS. Ou totalement convenues, bonjour Enthroned. À quelle catégorie appartiendra Räum, entité liégeoise composée de personnes aux noms défiant les conventions orthographiques francophones ?

Black metal, brutal, mélodique. Surtout brutal en fait. C’est ce qui marque le plus. Ça frappe. Dur. Non sans discontinuer ce qui est étonnant. Pourtant on retient la brutalité du groupe. Des compositions qui prennent globalement leur temps, et cognent rude. Emperor of the Sun n’est pas destiné au tout-venant, à l’esthète de passage en recherche de beauté délicate. Il cherche à entrer dans les ciboulots, calcifier ce qui vous reste d’intelligence pour la briser aussitôt et vous en repoudrer le visage. Vous allez prendre cher durant ces quarante-quatre minutes. Serez-vous reconnaissants ? Ok, la question mérite d’être posée. Car en addition. En plus. En sus. Faut que ça suce. Post. Mince oui, on entend un peu de Der Weg Einer Freiheit par exemple. Ou ces guitares éthérées. Mais globalement nos Belges veulent imposer leur puissance et imprimer au fer rouge.
Car le black metal est bien prédominant, force incontournable d’un empereur du soleil qui veille à ce que celui-ci demeure couché à jamais. La froideur des guitares, leur tessiture lointaine, puis ce chant possédé, ultra réminiscence d’un groupe au bord de mes lèvres et dont pourtant le nom se refuse fortement à l’éclat du souvenir. Peu importe, vous aurez compris que ce chant très raclé fait appel aux grands anciens. En manquant d'éclat malheureusement. Tout comme la musique en fait. Mélangez notre bon vieux black metal des familles à des influences plus orientées post et vous saurez à quoi vous attendre. Rorcal pour rester dans la francophonie vient également à l’esprit. Donc aimez votre black metal à la fois pur et mélangé. Étonnamment. C’est une phrase assez étrange à coucher sur papier (électronique), pourtant ça se tient.

Peu d'arguments laudatifs, pas plus que de vraie critique au final. Bon résumé de cet Emperor of the Sun. Un caractère marqué pourtant empreint d’emprunts. Et une difficulté à sortir du lot car… trop bon élève malgré sa rage ? En manque de vraie surprise plus sûrement. Bref, bien mais pas top.