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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 28 janvier 2025
Sa note : 15/20

LINE UP

-Eirik Hellem "Bř" Bø
(chant+basse)

-Jon Ivar Larsen
(chant sur 5+guitare+claviers sur 3)

-Cato Gulaker
(chant sur 1 et 3+batterie)

-Erlend Trengereid
(guitare)

Ont participé à l’enregistrement :

-Guro Birkeli
(chant)

-Henriette Lindstad Børven
(violon sur 8)

-Børre S Møinichen
(clavier sur 1, 2, 4 et 5)

TRACKLIST

1) Sons of Adam, Daughters of Eve
2) The Best of All Possible Worlds
3) Starlight
4) Anthem

5) Hallways of Sadness
6) Red (Pt. I)
7) Red (Pt. II)
8) Fra jord til støv

DISCOGRAPHIE

Moksha (2021)

Dalit - Moksha
(2021) - doom metal death presque candide avec voix féminine - Label : Independent



Il est de plus en plus difficile de se faire une place dans le metal doom/death à deux voix opposées, tellement le genre a été défriché, modernisé et un peu délaissé par voie de conséquence. Là où Theatre of Tragedy, The Gathering et Within Temptation avaient en face d’eux un Far West à explorer à la fin du siècle dernier, les arrivants suivants se devaient de sortir du lot pour exister comme Draconian et The Project Hate MCMXCIX, ou faire des concessions sur le growl et/ou passer vers le côté symphonique ou par un autre style. Je suis attaché au genre originel basé sur le mythe de la belle et la bête, et je remarque que les groupes qui sortent du bois ont un attribut en plus que ceux qui se débattent dans l’ombre : le petit détail d’émotion dans la voix féminine qui s’exprime sur une mélodie imparable. Draconian est un maître en la matière, Dalit est un de ses disciples qui commence à se trouver.

J’écris « commence à se trouver » car l’évolution vers plus de féminité date du dernier album, Moksha. À tel point que la voix féminine, créditée sur l’album, ne fait pas partie intégrante du groupe alors que c’est l’un des attraits principaux, d’abord parce que les parties les plus émotionnelles sont les siennes, mais aussi parce qu’elle a un timbre différent (pas d’aigus ni de performances vocales), et aussi parce qu’elle marche sur le fil de la fausseté. On a l’impression qu’elle est souvent un ton en dessous, qu’elle rate des notes, mais à écouter de plus près, ce n’est pas exact. C’est sa manière de chanter, certes un peu dissonante parfois, mais ses interventions sont remplies d’émotion et gomment presque totalement les impressions de manque de justesse.
Et plus on écoute cet album, plus les supposés défauts s’effacent au profit d’un affect étroitement lié à Guro Birkeli, c’est poignant sur "Starlight" et "Anthem". En maths, quand on ne sait pas simplement démontrer la vérité, on démontre que l’absurde n’est pas possible. Et si elle n’était pas là, que resterait-il pour moi ? Les parties doom/death growlées sont certes bonnes, avec un growl absolument adéquat au propos, mais déjà entendues, elles n’apportent rien de nouveau dans le style. On peut aussi noter positivement l’excellent solo de violon de "Fra jord til støv" qui même si je le trouve superbe, ne suffirait pas à faire de Moksha un album qui sort un peu du ventre mou métallique pour venir me chercher
.

J’ai retrouvé dans Moksha un peu de la candeur de ses aînés dans les nineties. Quand ils ont commencé, il faut se rappeler de certaines maladresses de composition et de production, ainsi que des facilités, parfois. Dalit ne tombe pas dans le piège de ces facilités et ne continue pas non plus à creuser le sillon de ces explorateurs célèbres. Mais ils le doivent plus à la particularité de leur chanteuse qui parvient à émouvoir le vieux briscard que je suis devenu, qu’à l’originalité de leur propos. La base de leur musique est très bonne, mais elle est le facteur X.





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