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CHRONIQUE PAR ...

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Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 26 janvier 2025
Sa note : 16/20

LINE UP

-Hesperus
(tout)

TRACKLIST

1) Fra le nevi de li Monti Sibillini (Preludio)
2) La grotta de la Sibilla atto I : L'arrivo a l'hostaria
3) La grotta de la Sibilla atto II : Il regno de la Sibilla
4) La grotta de la Sibilla atto III : La fuga/la salvezza
5) Notte a Foce : Saltarello, L'ballo del le fate
6) Mons daemoniacus : Nero paese de la scomunica
7) Notte a Vallegrascia: Echi di antiche feste piceno-celtiche
8) La leggenda del lago di Pilato
9) Notte a Rocca: Ombre pagane sul fiume Aso
10) Jòppe le gole de l'Infernaccio
11) Notte a Montegallo: Echi de le sdreghe a lu sabba
12) Cecco d’Ascoli atto I: L’eretico, Il necromante
13) Cecco d’Ascoli atto I: L’Inquisizione / Il rogo
14) Solstizio d’inverno fra li Monti Sibillini (Fine)

DISCOGRAPHIE


Hesperia - Fra li Monti Sibillini (Black Medieval Winter over the Sibylline Mounts)
(2025) - black metal folk - Label : Hammerheart



« Desert, Night, Coyotes feel the wave of cold dark » chantait Nocturno Culto, de sa belle voix de velours à Julee Cruise, en 1992. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Le black metal s’est démultiplié, adapté à tous les pays, tous les environnements. Néanmoins, certains groupent perpétuent avec plus ou moins de brio l’esprit originel. D’autres y reviennent…

…et en profitent pour franchir un cap qualitatif. C’est en tout cas ma première impression dans le cas d’Hesperia. Je ne connaissais pas le sieur Hesperus avant l’écoute de ce voyage glacé dans les Monts Sibyllins, mais un premier - et rapide - parcours de sa discographie ne m’a pas passionné outre mesure - trop raw et approximatif pour moi - mais m’a permis de comprendre que, jusqu’à présent, il avait consacré l’essentiel de son énergie musicale à la construction d’œuvres  « historiques » à la gloire de ses ancêtres transalpins. Avec cette huitième sortie, Hesperus prend son bâton de pèlerin et arpente les flancs gelés de ce petit groupe de montagnes italiennes au nom très poétique. Dans sa besace, du black metal adapté à l’ambiance voulue. Sec, froid, donc, extrêmement inspiré par les premiers Satyricon – "La Grotta de la Sibilla Atto II" possède un passage qui nous replonge totalement dans le titre "Dark Medieval Times" et par l’early Immortal – pour le coup, c’est "La leggenda del lago di Pilato" qui contient une embardée calquée sur le début d’ "Unsilent Storms in the North Abyss". Rien d’original donc, mais la manière dont les accords joués rampent dans votre conduit auditif s’avère prenante et efficace - les parties black de "Mons Daemonicus..." sont à ce titre un régal ! Néanmoins, là où Hesperus a réalisé un très gros travail, c’est sur la partie atmosphérique, ambient, appelez-la comme vous voulez. L’œuvre enchaîne à un rythme très soutenu les moments metal, les plans symphoniques, acoustiques et folk.
Ce dernier volet ne se limite en aucun cas à quelques accords de viole enregistrés à l’arrache. Des passages comme le début de "Notte A Foce...", et même si "Saltarello" renvoie forcément à Dead Can Dance, rappelleraient presque Amara Tanta Tyri de The Moon Lay Hidden Beneath A Cloud, tant l’ensemble s’avère immersif et réel. Bref, la grande force de l’album réside dans cette succession vertigineuse de plans certes distincts mais tous reliés par la même volonté de nous faire voyager en noir et blanc, dans un lieu ancien et préservé du monde moderne. Bravo donc pour cet effort remarquable qui, à mon avis, a dû demander un gros travail à son compositeur. Fra li Monti Sibillini ne peut, cependant, être considéré comme une œuvre parfaite. Dans mon cas, et même si cela en gênera certains, le fait de séparer nettement parties ambient et parties metal me paraît plutôt bien vu, l’imbrication de ces deux blocs s’avérant rapidement casse-gueule. C’est plutôt du côté de la longueur que le bât blesse. Extrêmement grisant au début, ce tourbillon enneigé finit néanmoins par lasser un tantinet. Malgré une utilisation intéressante de chœurs monastiques, dans sa deuxième partie, "Cecco d’Ascoli" me semble de trop, notamment le premier acte, où le black-pagan mélodique proposé détonne. J’aurais clairement préféré un arrêt après "Notte a Montegallo...". Ces vingt minutes en trop obèrent un peu l’ensemble, mais ce voyage nocturne et hivernal vaut toutefois clairement la peine.

Amateurs de black médiéval fortement ambienté, si vous ne crachez pas sur de vieilles mélodies issues de Dark Medieval Times, Pure Holocaust et autres splendides vieilleries, suivez le guide Hesperus. Il connaît sa terre comme sa poche et devrait vous faire passer un bon moment. Prévoyez tout de même une paire de moufles cloutées de rechange : en Italie aussi, il peut cailler. 





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