Chronique : Repugnator Foul Transfixation (EP) (2025)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 22 janvier 2025

Sa note : 14/20

LINE UP

-Scourge Degradator
(Ritualistic Bile Spewer)

-Sulfuric Wraith
(Odious Shreds)

-Cryptic Smog
(Gurgling Low End Tendons)

-Poisonous Fumes
(Unreleting Hammering of Shrapnel)

TRACKLIST

1) Putrid Gates of Bone
2) Sprawling Piles of Disgust
3) Pyretic Smog of Degradation
4) Foul Transfixation
5) Visage of Rot

DISCOGRAPHIE

Foul Transfixation (EP) (2025)

Repugnator - Foul Transfixation (EP)

(2025) - death metal black metal - Label : Godz ov War Productions

Et si Cannibal Corpse s’était mis au black metal après Butchered at Birth ? Ou si Occulsed et Of Feather and Bones avaient changé leur cuti passant de la mort au noir ? Ne vous posez plus ces questions, Repugnator (label qualité 2025 du meilleur nom de groupe) arrive. Avec les chevaux de l’Apocalypse.

Putain que ça pue ~~l’encens~~ l’ancien. Et ça pue bon. Du genre dégueulis d’égouts. Régurgitation incontrôlée des boyaux. Vivisection sauvage des sens. Repugnator rappelle le bon temps des Sarcofago, Sepultura, Emperor des années quatre-vingt ou du (tout) début des années quatre-vingt-dix. En y collant un putain de grain de grattes qui te fait passer Darkthrone pour Le Chat machine. Trop propre. Là ça colle, ça pègue un max. Dégueu. Tu glues. Tes mains se meuvent avec difficulté, scotchées qu’elles sont sur ce sol couvert de poix. Fixation mentale des difficultés matérielles. Riffs simples pourtant délicieusement nombreux (façon de). Ces Portugais semblent avoir compris pas mal de choses de l’art noir et extrême et de la mort.
Notamment celui de provoquer le frisson par le son. Cette production !!! Des guitares terrifiantes, intrication des froideurs du début des années quatre-vingt-dix du black avec les crachotements plus bas que terre du death déjà évoqué. Cinquante pour cent de l’intérêt d’une telle musique réside dans cette excavation d’ondes jubilatoire. Le reste étant assuré par des appels à la mortification courbés, incisifs, étriqués dans leur volonté de s’en tenir à moins de quatre minutes. Parfaites minutes si peu nombreuses. Et puis ces attributs de guerre. Contrevenant à toutes les conventions à cause de leur caractère gargantuesquement exagéré, j’ai exceptionnellement omis de « traduire » les postes des musicos (bien que dans l'ordre habituel). Admirez.

Vous l’aurez compris : une sortie pas destinée aux faibles de cœur. De l’extrême pur et dur pas foncièrement brutal, marqué au noir mais tout autant mortel par sa production. Une perle nostalgique et sans concession qui n’augure pas forcément de lendemains chantants tant on se demande comment le groupe pourra maintenir un tel degré de fraîcheur sur le long terme.