CHRONIQUE PAR ...
Wotan
Cette chronique a été mise en ligne le 22 janvier 2025
Sa note :
17/20
LINE UP
-Tetsuya Fukagawa
(chant+programmation)
-Nobukata Kawai
(guitare)
-Tsuyoshi "Yoshi" Yoshitake
(guitare)
-Yoshimitsu Taki
(guitare)
-Manabu Nakagawa
(basse)
-Hiroki Watanabe
(batterie)
TRACKLIST
1) Piecemeal
2) Imagination and Creation
3) The Night and the Void
4) Beyond the Raindrops
5) Whiteout
6) Lingering Light
7) Lingering Echoes
8) January's Dusk
DISCOGRAPHIE
Aéroport d’Haneda, 6 heures du matin. Les yeux rouges après 13 heures passées dans un Boeing 787. Achat d’un Pocari Sweat au 7-11 proche de la station du Monorail au Terminal 1, achat de la Suica, puis direction la station d’Hamamatsucho. Changement pour la ligne Yamanote vers Shinjuku. 7 heures 20 du matin, le début de la grande migration. Plus de 2 millions de navetteurs entrent et sortent. Tous en costume noir, chemise blanche. Tous en ordre, sur la gauche. Des files parfaites, rien qui dépasse, sur les quais. La fourmilière humaine.
Ça m'a redonné de l'énergie. J’appuie sur le bouton marche de mon lecteur. "Piecemeal" commence, juste une introduction, quelques nappes de claviers aériennes, une guitare saturée en fond, quelqu’un parle en japonais. Mais autour de moi, le silence. L'armée des ombres marche sans faire de bruit. La station est calme malgré la foule dense. Je sors de la station pile poil quand Tetsuya Fukagawa hurle. L'énergie hardcore des riffs de guitare contraste avec le chant post rock aérien. Un concentré de brutalité, une voix angélique. L'énergie du pachinko エスパス日拓新宿歌舞伎町店 et la quiétude de l’autel d’Hanazono. Core, screamo, post rock, explosion. "The Night and The Void" est la réincarnation de Shinjuku, de son énergie, des émotions bouillonnantes, à fleur de peau, de la beauté et de la quiétude de Gyoen. Les jardins zen, calmes et entretenus. "Beyond the Raindrops" arrive dans mes oreilles, je médite, j'écoute les gouttes de pluie tomber sur les tuiles du salon de thé sous les cerisiers. À peine 300 mètres plus loin, Kabuchiko : lumière, rapidité, flow rapide, oppressant et sombre. "Lingering Echoes". Des narrateurs japonais me racontent leurs états d'âme. Non, c’est Tetsuya Fukagawa. Il me parle comme si moi seul pouvait l’aider. Il me parle doucement, puis accélère, monte en force avec la musique, explose. Autour de moi, tout s'accélère, Tokyo s’enfonce dans un tourbillon et m’emporte. Je ne reviendrai jamais.
Tokyo, un an plus tard. Envy tourne toujours. Moi aussi. Je continue d’explorer cette ville et son atmosphère, ce mélange improbable de colère, d'énergie, d'obscurités et de lumières, d'aérien et d’oppressant. Pendant qu’en permanence, j'entends du japonais en narration. Beauté du contraste, malgré le manque de fluidité.