19721

CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 21 décembre 2024
Sa note : 17/20

LINE UP

-Mohammad M. Alsharif (chants+guitare+claviers+basse)

-Khaled M Alkandari
(guitare)

-Husain A. Alkandari
(guitare)

-Mohammed A Kumkumji
(batterie+percussions)

TRACKLIST

1) Aljabal
2) Zafon Madin

3) Elmidan
4) SuMoud
5) Safinatol Sahra
6) Ward O Kanager
7) Sab
8) End of Time

DISCOGRAPHIE

Somood (2024)

Ostoraton - Somood
(2024) - death metal Progressif oriental excellent - Label : Independent



Alors là, je suis heureux. Cela fait tellement longtemps que j’attendais un groupe de metal oriental qui me fasse lever le nez de mes occupations musicales habituelles. Cela ne m’est pas arrivé depuis Narjahanam ou Seeds of Iblis, et encore, leurs albums m’ayant attiré datent de 2013, même si je m’y suis penché bien après. Ceux-ci n’ont rien à voir avec Orphaned Land par exemple, car bien plus underground dans le propos et la musique. Alors oui, j’ai bien succombé plus récemment à quelques saillies de Znous, ou Helzgloriam sans les avoir chroniqués, et mon vrai dernier coup de cœur oriental est venu d’Égypte avec Tafaqum et son magnifique Maal Ayam, tout en douceur et nuances, de la dentelle orientale que je n'ai même pas chroniquée non plus, tant je suis toujours persuadé que le style importe à peu de gens. Nous sommes si peu à apprécier ce genre, à part celui des géants israéliens. Alors je n’ai pas osé, ni ne me suis senti à la hauteur de la tâche. Et voilà que le hasard artificiel met dans mes oreilles Ostoraton et son tout juste sorti Somood.

Quand je parle de hasard artificiel, je veux dire par là que je n’ai non seulement pas cherché, mais je n’étais pas non plus dans une phase d’écoute orientale. Donc je ne sais absolument pas pourquoi ni comment ce truc est arrivé dans mes oreilles au travers des algorithmes de mes fournisseurs musicaux préférés. Mais heureusement que cela s’est passé ainsi. J’avoue que j’ai mis un peu de temps à comprendre, mais la musique d’Ostoraton m’a captivé à certains moments, et je n’ai cessé d’y revenir. Le groupe est saoudien, si tant est que cela soit utile de le savoir. À titre personnel, je m’en tape allègrement, mais sait-on jamais, cette information pourrait intéresser certains lecteurs. La musique d’Ostoraton est bien moins underground que Narjahanam ou Seeds of Iblis. Moins black, même si certains passages le sont, correctement produite, avec un lead guitare intéressant prodiguant quelques soli ou enchainements de riffs à la fois folk et totalement metal sans identification ethnique profonde.

Ce qui m’a attrapé dans le bon sens du terme, c’est une certaine notion de l’équilibre. Cet équilibre souvent rare dans l’exercice folk, qui fait la part belle au metal, le genre général plutôt orienté death dans le cas présent, au genre particulier oriental, mais pas que. La production semble résolument attirée par la clarté, pour mettre en valeur les « lead guitars » qui ont un talent certain, mais qui, grâce leur soit rendue, n’oublient pas leurs origines. J’ai été complètement emporté par "Aljabal" et son superbe début folk en arabe (il me fallait ça pour aller plus loin), sa montée en puissance, et l’ouverture vers "Zafon Madin". L’arabe se prête décidément bien au metal extrême ou autre, bien que je puisse concevoir qu’il soit clivant. Cela pourra rebuter certains, comme à titre personnel la langue française me repousse dans le black metal. Somood est un bien bel album, bien plus clair qu’il n’y parait, auquel je pourrais juste reprocher l’usage de la voix féminine inutile du dernier titre "End of Time". Elle n’apporte rien, sonne un peu faux, et nuit au propos du groupe sur les autres titres.

Pour les plus perplexes, et à cause de Winter aussi car il faut rendre à César ce qui lui appartient, je tiens donc à préciser qu’il ne s’agit pas ici de « Enrico Macias metal ». Il y a des passages orientaux folk, complètement immergés dans un death metal progressif maitrisé, dont la sonorité est résolument ethnique, mais aussi résolument metal, dans tout l’extrémisme du genre premier. La musique d’Ostoraton est accessible, pas aussi obscure que Seeds of Ibliss ni Narjahanam, pas aussi folk ni mélodiquement belle que Orphaned Land, mais le plaisir de ces riffs orientaux chasse le reste. Je vous laisse, je vais aller me jeter sur Rehla.






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