Chronique : Imminence The Black (2024)

CHRONIQUE PAR ...

Eudus
Cette chronique a été mise en ligne le 03 décembre 2024

Sa note : 17/20

LINE UP

-Eddie Berg
(chant+violon)

-Harald Bareett
(chœurs+guitare)

-Alex Arnoldsson
(guitare)

-Christian Höijer
(basse)

-Peter Hanström
(batterie)

TRACKLIST

1) Come Hell Or High Water
2) Desolation
3) Heaven Shall Burn
4) Beyond The Pale
5) Death By A Thousand Cuts
6) Come What May
7) Cul-de-sac
8) The Call of The Void
9) Continuum
10) L'appel du vide
11) The Black
12) Le Noir

DISCOGRAPHIE

The Black (2024)

Imminence - The Black

(2024) - metal symphonique metalcore Metal Alternatif - Label : Auto-production

Qui l’eût cru ? Un disque de metalcore qui va finir gentiment numéro un de mon top 2024. Allez, je vous rassure, ce n’est pas du simple metalcore, le genre ayant eu la bonne idée de se réinventer ces derniers temps bien que produisant une flopée de groupes sans saveur. Pourtant certains émergent, à l’instar des Suédois d’Imminence, qui avec The Black marquent clairement le genre et l’année.

The Black, c’est un savant mélange de metalcore (versant Architects) qui tend vers le metal alternatif et aime jouer sur la réverbe et les effets sonores, qui, bien souvent, ennuient en version numérique, mais qui peuvent prendre tout leur sens en live. Enfin, rajoutez une touche de metal symphonique et vous obtenez un album solide et diversifié. "Come Hell or High Water" (l’intro) et "Desolation" font office de ’hors d’œuvre, un metalcore classique assez lourd, montrant la tendance des Suédois pour un metal sombre. La voix claire, qui bien que répondant aux stéréotypes (ce côté un peu émo dépressif) est en place pour laisser place à des screamos qui là aussi cochent les cases, agressifs, puissants et angoissants.
The Black révèle son essence au fur et à mesure que les œuvres qui le composent sont présentées à l’auditeur. C’est ainsi qu’"Heaven Shall Burn" et surtout "Beyond The Pale" déversent le versant symphonique où le violon se démarque et n’est pas juste là pour édulcorer le propos. À partir de là, c’est un instrument à armes égales avec ses comparses. Il va prendre tout son sens à mi-parcours avec l’exceptionnelle "Come What May". Oui, nous chroniqueurs, avons un peu tendance à nous emballer, mais après plus de huit mois d’écoutes, je peux écrire que cette occurrence est une véritable pépite, et une des meilleures propositions du genre. Oppressante et sublime avec son pont de presque deux minutes au violon.
Mais Imminence ne va pas tomber dans le piège de copier-coller cette recette qui clairement fonctionne. Outre les propositions illustrant mon propos, les Suédois n’oublient pas d’aller également dans le direct et la simplicité maitrisée avec la tubesque "The Call of The Void", facilement mémorisable, et déversant un fuel de rage sur l’auditeur avec son mantra « This is the end of everything, as I watch my world burn » qui vous restera en tête. Enfin, comment ne pas mentionner la clôture de The Black avec le diptyque éponyme "The Black" – "Le Noir" qui synthétise parfaitement l’œuvre. Une mid tempo oppressante pour la première occurrence, une conclusion au violon de plus de trois minutes pour la seconde. Sublime.

The Black est une œuvre rafraîchissante qui participe au renouvellement d’un genre qui s’affranchit de ses barrières. Metalcore, alternatif, symphonique, classique, sombre, The Black marquera à coup sûr un tournant dans la carrière des Suédois. La meilleure œuvre de 2024 à mon sens, et il serait bien dommage de ne pas vous y consacrer.