19689

CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 25 novembre 2024
Sa note : 16/20

LINE UP

-David Lee Roth
(chant)

-William "Billy" Sheehan
(chœurs+basse)

-Gregg Bissonette
(chœurs sur "I'm Easy"+batterie)

-Steven Siro "Steve" Vai
(guitare)

Ont participé à l’enregistrement :

-The Waters Family
(chœurs sur " That's Life")

-Jeffrey "Jeff" Bova
(claviers sur "Yankee Rose")

-Jesse Harms
(claviers sur "Goin' Crazy!")

-The Sidney Sharp Strings
(cordes sur "That's Life")

-Sammy Figueroa
(percussions sur "Goin' Crazy!")

TRACKLIST

1) Yankee Rose
2) Shyboy
3) I'm Easy (Billy Field cover)
4) Ladies' Nite in Buffalo?
5) Goin' Crazy!
6) Tobacco Road (John D. Loudermilk cover)
7) Elephant Gun
8) Big Trouble
9) Bump and Grind
10) That's Life

DISCOGRAPHIE


Roth, David Lee - Eat 'Em and Smile
(1986) - hard rock glam - Label : Warner



Les synthés, quand il y en a un peu, ça va, quand il y en a beaucoup ça commence à gonfler. C’est en gros ce qu’explique David Lee Roth à Eddie Van Halen lorsqu’il claque la porte du groupe homonyme du dernier nommé, qui connaît pourtant son plus gros succès commercial grâce à 1984, boosté par le hit "Jump". Trois mois et demi après la parution de son successeur, 5150, qui surfe sur la même vague sans son iconique chanteur, ce dernier sort à son tour un album, son premier, intitulé Eat’em and Smile.

Pour fiabiliser le dossier, Diamond Dave recrute du beau monde, et en particulier un guitariste hors normes. En ouverture du recueil, le dénommé Steve Vai fait dialoguer, littéralement, son instrument avec le leader de la bande, avant de doper les couplets par un riff vigoureux complété de nombreux ornements, technique employée sur toutes les pistes rendant omniprésent celui qui a remplacé Yngwie Malmsteen chez Alcatrazz. Seule exception, "That’s Life", standard de jazz grand public popularisé par Sinatra Senior, que DLR, aidé de chœurs féminins, dynamise avec brio, à l’image de ce qu’il avait réalisé sur Crazy from the Heat, EP sorti un an plus tôt contenant une version délectable de "Just a Gigolo / Ain't Got Nobody". Les arrangements de cuivres vintage donnent de la crédibilité à la démarche, à l’instar de ceux égayant "I'm Easy", titre enregistré initialement en 1981 par un certain Billy Field, qui a dû tomber de la chaise quand il a su qu’une vedette internationale voulait reprendre une chanson de son disque qui ne s’était vendu qu’en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Si le blues "Tobacco Road" a déjà été réinterprété à plusieurs reprises, la réaction a probablement été identique de la part de son auteur, John D. Loudermilk, lui aussi plus sobre vocalement que Roth. Ce dernier rappelle toutefois qu'il sait la jouer en douceur, sur le mélancolique et classieux "Ladies' Nite in Buffalo", cosigné avec Vai. En revanche il force sur "Goin' Crazy!", dominé par des… claviers, à croire que le showman démissionnaire a voulu se fabriquer son "Jump" à lui. La tentative est moins accrocheuse que le modèle, malgré un nouveau solo agile de l’ancien acolyte de Frank Zappa. Ce dernier s’emploie à dynamiter la majorité des morceaux, dont le speed et nerveux "Shyboy", écrit par Billy Sheehan, bassiste tout aussi habile qui se permet plusieurs incartades solo, comme sur le tout aussi rapide "Elephant Gun". La chanson est courte – les autres aussi – mais moins marquante que celles de la première moitié de l’enregistrement.
La seconde partie est en effet moins inspirée, à l’image de "Big Trouble", mid tempo lascif lesté d’un chant pseudo rap moyennement convaincant ou encore "Bump and Grind", sur lequel le quatuor semble viser le cool. Difficile d’atteindre l’objectif entre Vai qui met des notes partout et la frappe lourde de Gregg Bissonette, pourtant habitué à jouer avec des jazzmen. Néanmoins, même ces propositions moins accrocheuses restent agréables et poussent au déhanché, grâce à une énergie de tous les instants, valorisée par le travail derrière la console de Ted Templeman, le producteur qui fit tant pour le succès du premier LP de Van Halen. L’ex-Harpers Bizarre s’est calmé sur les chœurs, même s’il en a semé une dose appréciable, et offre une puissance qui multiplie la force d’impact des compositions.


Soutenu par un trio de virtuoses dont un guitariste prodige, David Lee Roth pour son premier grand format sous son nom propulse une œuvre exubérante, dotée d’un son percutant et bonifiée par de bonnes voire très bonnes chansons, dont une poignée de standards fougueusement revisités. En embauchant un guitariste de la trempe de Steve Vai, Diamond Dave montre qu’il faut le prendre au sérieux, même si sa recrue donne parfois aussi l’impression de la jouer solo. La réponse au nouvel avatar de Van Halen gavé de machines se veut à la fois plus organique et plus spectaculaire, à l’image de la surprenante pochette. Pari réussi pour le showman californien.



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