Chronique : Andy Gillion Exilium (2024)

CHRONIQUE PAR ...

Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 19 novembre 2024

Sa note : 14/20

LINE UP

-Andy Gillion
(chant+basse+guitare)

Ont participé à l'enregistrement :

-Brittney "Slayes" Hayes
(chant sur "As the Kingdom Burns")

-Hayley Anderson
(violon sur "Prophecy")

-David Haley
(batterie)

TRACKLIST

1) Prophecy
2) As the Kingdom Burns
3) A New Path
4) The Haunting
5) Avenging the Fallen
6) Call to Arms
7) Exilium
8) Acceptance

DISCOGRAPHIE

Exilium (2024)

Andy Gillion - Exilium

(2024) - melodeath vaguement symphonique - Label : Autoproduction

L’annonce du limogeage d’Andy Gillion de Mors Principium Est avait été une surprise. Son arrivée avait donné une seconde jeunesse à ce groupe qui n’intéressait plus grand monde. Mais, surtout, le guitariste s’occupait de (presque) tout dans la formation qui ne comptait plus que… deux membres. Alors que Mors Principium Est végète depuis, notre homme à tout faire signe son retour avec un album solo intitulé Exilium. Son troisième à ce jour.

Au moment de son départ, Mors Principium Est n’était plus constitué que d’Andy Gillion et d’un chanteur. Désormais, le multi-instrumentiste s’occupe d’une tâche supplémentaire, le chant. Et il fait bien le boulot le bougre. Voilà un homme plein de ressources. Cela ne l’empêche pas d’aller chercher Brittney Slayes du groupe Unleash The Archers pour produire un single ravageur ("As the Kingdom Burns"). Sinon, on est en terrain connu, du pur Andy Gillion. Les guitares sont partout, tranchantes et mélodiques, du melodeath comme on n’en fait plus. En surcouche, il nous ajoute des cordes orchestrales trop synthétiques pour être honnête. Dommage, Andy Gillion n’est jamais aussi bon que lorsqu’il sait rester sobre.
Bref, ça sonne à 90% comme du Mors Principium Est récent. Au risque de se répéter, avouons-le. L’album fera sans doute le bonheur des amateurs de Gillion, mais il y a des redites et peu d’originalité. On écoutera le tout avec plaisir, mais sans les orgasmes provoqués par le magnifique Dawn of the 5th Era. Il est vrai que la production avec cette batterie et ces samples donnent un aspect plastique à l’ensemble. Ça manque un peu de corps. Si on veut être vraiment méchant, on pourrait parler de musique de YouTubeur.

Andy Gillion n’a besoin de personne pour faire de la musique et il le prouve avec cet Exilium qui est un bon album de melodeath, bourré de guitares accrocheuses. Cependant, avoir un groupe, des vrais chanteur et batteur, une production plus organique, plus puissante, changerait sans doute la donne. On aimerait qu'un groupe vienne un peu le chercher, car son talent et indéniable et son style remarquable. Cependant, si vous appréciez le travail du bonhomme, vous apprécierez à coup sûr.