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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 09 novembre 2024
Sa note : 16/20

LINE UP

-Kim Bendix "King Diamond" Petersen
(chant+claviers)

-René "Hank Shermann" Krolmark
(guitare)

-Michael Dennis Denner
(guitare)

-Timi "Grabber" Holm Hansen
(basse)

-Kim "Ruzz" Thyge Jensen
(batterie)

TRACKLIST

1) A Dangerous Meeting
2) Nightmare
3) Desecration of Souls
4) Night of the Unborn
5) The Oath
6) Gypsy
7) Welcome Princess of Hell
8) To One Far Away
9) Come to the Sabbath

DISCOGRAPHIE


Mercyful Fate - Don't Break the Oath
(1984) - heavy metal - Label : Roadrunner Records



Danemark, 1985. Mercyful Fate vient de splitter. Chez les Denner, l’ambiance est tendue.
- Papa, où est tonton Diamond ?
- Il ne viendra plus à la maison, ma chérie… Il a été méchant avec tonton Hank et avec moi…
- Mais… mais je veux tonton Diamond ! Je veux écouter les voix rigolotes ! Je veux qu’il gonfle les joues, rentre le menton et chante « You’re only living on borrowed time » !
- N’insiste pas ! Et si tu continues, pas de dessert !
- C’est pas juste ! Tu es méchant !

Ah les mômes… Si la dissolution temporaire du mythique combo était globalement très regrettable d’un point de vue musical, ce n’est certainement pour le passage de "Nightmare" que cite la fille imaginaire de Michael Denner. C’est que, déjà bien, bien présent sur le sublime Melissa, King Diamond a pris encore un peu plus ses aises et en fait des tonnes sur l'album suivant, objet de la chronique. La semaine dernière, je suis allé chez le pharmacien faire un test de résistance aux vocalises du Roi Diamant. L’appareil marquait 8/10. Largement plus que la normale, donc, mais pour arriver à accrocher à toutes les facéties vocales du chanteur peinturluré, il faut 11 au minimum. Résultat des courses : si 80% de la prestation du frontman sur Don’t Break the Oath me parait osciller entre le bon et le très bon, les 20% restant me gâchent le plaisir. Même si le titre est musicalement convaincant, je zappe systématiquement la seconde moitié de "Nightmare" afin d'éviter de fou rire. Même élimination automatique d’un "Night of the Unborn" qui, en outre, n’est même pas bon, niveau musique. Et si "Desecration of Souls" est un bijou, heureusement que King Diamond ne sort sa voix de nain de jardin victime d’un cancer de la gorge en phase terminale que le temps de l’introduction. Merci à lui de redevenir sérieux et d’assurer comme un Roi sur l’un des meilleurs morceaux de l’album et du groupe en général. Carré, accrocheur, magnifiquement composé, "Desecration of Souls" s’avère très représentatif du bon visage présenté par Mercyful Fate sur son deuxième effort longue durée.
En comparaison avec Melissa, le combo danois rapproche son heavy metal coloré et extrêmement riche en lead guitars de la structure standard « couplet-refrain-couplet », tout en laissant le champ libre aux envolées du duo Denner/ Shermann. Autres changements : le son s’épaissit et l’ambiance se fait moins malsaine et plus théâtrale que sur le premier volet de la saga Mercyful Fate. Lancé par un "A Dangerous Meeting" impeccable, l’album connait quelques trous d’airs, évoqués plus haut, mais tout fan de NWOHBM non allergique à King Diamond saura savourer la grande majorité des titres. Outre "Desecration of Souls" et le titre introductif, donc, deux pistes ayant inspiré les patriarches du black metal doivent être mises en avant. D’une part, le très efficace - et très court ! - "Gypsy", repris par Emperor, où les « oh non non non ! » et autres « oua oua ! » du chanteur sont ici bienvenus. D’autre part, "The Oath", d’inspiration maidenienne, dont l’introduction a forcément été entendue par tous les groupes de la scène de black metal grecque, à commencer par Necromantia. Rendons également à César ce qui est à César : si King Diamond gâche quelques segments de l’album, il réussit également à sauver à lui tout seul un titre comme "Welcome Princess of Hell", moyennement construit, mais éclairé par un refrain impeccablement interprété. L’œuvre se finit sur un très bon "Come to the Sabbath" au départ rappelant "Melissa" et à la conclusion brève et inattendue, le « You are the one! » final faisant son petit effet.


Une ambiance moins malsaine que celle de Melissa, un format un peu plus classique, quelques inconstances et un King Diamond parfois trop cabotin… rien de cela n’empêche Don’t Break the Oath de tutoyer les sommets du heavy metal en de multiples occasions. Véritable source d’inspiration pour les courants sombres du metal, le deuxième album de Mercyful Fate mérite son statut de pièce incontournable. Après la reprise des activités en 1992, le groupe sera d’ailleurs incapable de produire à nouveau des albums de cette qualité. Raison de plus pour savourer celui-là.





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