CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 30 octobre 2024
Sa note :
12/20
LINE UP
-Eris Nocturna Aura
(chant)
-Miguel "Virus Tremor" Vidal
(guitare)
-Ismael Luna
(guitare)
-Xavi "Necrum Nebulas" Brossa
(basse)
-Croma Lan Ro
(batterie)
TRACKLIST
1) Giants of Arto Island
2) Nekromateion of Ephyra
3) Medusa’s Death
4) The Oracle of Delphi
5) Esoteric Mother of the Waning Moon
6) The Dark Kingdom of Tartarus
7) Sparagmos
8) Hydra of Lerna
9) The Battle of Typhoon
DISCOGRAPHIE
Kreyl -
Obscure Rise of Ancient Eulogy
Promesse. Voilà ce sur quoi repose le postulat de Obscure Rise of Ancient Eulogy. Promesse d’une musique noire, d’un monde hanté, d’une morsure glaciale. Bref, promesses de black metal sans concession. Cela tombe bien, je suis d’humeur sans concession et noire.
Et il faut dire que Kreyl ne ment pas. Immédiatement le ton est donné : guitares abrasives, froides au possible, saturées en diablesses. Batterie sylvestre brute de décoffrage, éclairée d’une emphase étonnante sur la cymbale (qui donne malheureusement une couleur assez peu agréable à l’enveloppe sonore). Bizarrement une basse bien découpée du reste, capable de lignes marquantes. Et un chant possédé. Parfaitement mal luné, empli de haine, torrent de vociférations criardes hurlées à plein poumon. Le timbre surprendra par sa tessiture assez haut perchée. Cela surprendra moins de découvrir qu’il est assuré par une dame, italienne de surcroît bien qu’entourée de mâles espagnols. Cette qualité du chant pourra surprendre, à tout le monde laisser un goût étrange en bouche. Difficile de dire avec certitude si c’est un élément en faveur de ou au débours de. Par contre, sûr qu’il se pose comme une brique différenciante. Malgré des modulations fortement restreintes. Bref, au-delà de son agressivité, il sonne plat.
Pour le reste de l’instrumentation, cochez les cases attendues. Blasts prédominants même si les variations rythmiques sont de la partie bien que fort simples. Les riffs opèrent dans la même veine, rapides et s’encombrant peu de fantaisies. De toute manière c’est bien pour ça que nous sommes venus quand nous avons vu la lumière blafarde. Personne n’attend d’un groupe de trve black, car il faut lâcher le terme, sortant son premier album, de pulvériser la Création avec des envolées techniques légendaires ou du raffinement sortant de l'ordinaire. Non, droit au but. Ce qui ne les empêche pas de proposer de menues mélodies entre les attaques constantes. Tout comme les riffs dans leur simplicité n’oublient pas ce qui fait le terreau fondamental du black metal : froideur, noirceur. Mission parfaitement remplie. Avec tous les avertissements de rigueur contre l’absence d’originalité qu’une personnalité bourgeonnante parvient à contrer.
Du trve black pour amateurs de trve black, difficile de faire ordre de mission plus clair. Rien de folichon et peut-être que l’homogénéité créera l’ennui, reste que pour se gaver de musique noire et glacée, ça fait son office.