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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 19 octobre 2024
Sa note : 14/20

LINE UP

-Vindsval
(chant+guitare+basse)

-Intza Roca
(batterie+xylophone)

TRACKLIST

1) Ketsurui
2) Jikoku
3) Sekiryō
4) Abikyōkan
5) Kagutsuchi
6) Nenokatasukuni

DISCOGRAPHIE

Yomi (2024)

Ershetu - Yomi
(2024) - black metal oriental - Label : Debemur Morti Productions



Un projet comprenant en son sein Lazare de Solefald et Vindsval de Blut Aus Nord et n’accédant pas à la reconnaissance ultime d'une chronique chez les Eternels est une bizarrerie inattendue en 2023. Pour autant, il semble bien que ce soit ce qu'il s’est passé pour le premier opus Xibalba malgré toutes les commodités offertes par les internets et les promo digitales. Arrive Yomi pour réparer cette incongruité.

Alors tempérons les ardeurs introductives. Car si les deux sieurs sus-cités participent bien au projet, sa bizarrerie réside pour partie dans sa création. Les deux personnes qui en sont à l’origine ne sont étonnamment ni l’une ni l’autre membre du groupe au sens premier du terme, à savoir instrumentiste exécutant. Ni Void, parolier dépositaire du concept global autour de la mort et ses représentations, ni Sacr, compositeur en chef et arrangeur ne chevauchent instrument. Hé oui, il va falloir apprendre à vivre avec ça. Alors Lazare ne fut qu’un simple chanteur (disparu sur ce Yomi) et Vindsval (devenu chanteur entre temps) un exécutant de luxe. Mazette, se dire que des compositeurs principaux dans leurs groupes soient relégués à de simples instrumentistes se révèle bigrement intriguant.
Car ils auraient pu enfler les idées de Sacr ou les modules de pensée de Void, mais a priori que nenni. Enfin sûrement un peu quand même on imagine, car comment admettre que de telles personnalités acceptent un statut de marionnette ? Savantes réflexions que voilà mais autant les abandonner dans le cadre de cette chronique pour évoquer un tant soit peu la musique. Le prédécesseur Xibalba s’était attaqué à la mort façon Maya. Cette fois, le couvert est remis avec le Japon et la religion Shinto. Difficile d’en dire vraiment plus sans les paroles à disposition, les titres des chansons empruntant à la langue japonaise exclusivement. Par contre musicalement, nous retrouvons trace, marquée, des inspirations textuelles. Orientales, extrême-orientales en fait si on se place au Soleil Levant. Ironiquement cependant, les sonorités façonnées se rapprochent de ce qu’on s’imagine de l’hindouisme et du Levant.
En ressort dès lors une musique à même d’évoquer les puissantes pistes mystiques d’un Cult of Fire d’autant que la production s’en approche. Ou alors plus légitimement oriental, un AlNamrood, même si musicalement la prégnance des rythmes arabes est bien évidemment en retrait. Ce mélange de noirceur et de vigueur folklorique de l’Orient permet à Yomi de léviter aisément au-dessus de la normalité moyenne. A contrario, la proposition en devient moins unique du fait des rappels parfois marqués de ce qui ne sont probablement pas des influences, mais des cousins sonores a fortiori. Fort heureusement, Sacr parvient à maintenir un bel équilibre entre black metal, environnement sonore immédiat (la galette est perlée de bruits d’ambiance issus de la nature) et gamme tonale japonaise. Leurs interventions très régulières et à propos permettent de maintenir le concept d’un bout à l’autre de l’album tout en insistant suffisamment sur ce caractère étranger au centre de la création du projet. L’adjonction de teintes épiques sur "Abikyōkan" et "Kagutsuchi", superbe au demeurant, amène également Saor dans la balance pour une richesse des tonalités qui fera office d’argument d’attraction.


Un bel effort, porté par un musicien maître de sa technique au service de deux têtes à penser musicalement en retrait. Si l’ensemble tient fort bien la route et intrigue par ses sons venus du Japon, l’on aurait volontiers goûté des compositions plus fortes, émotionnellement encore plus vectrices d’intensité même si les choses vont en s'améliorant sur la deuxième partie. Reste un album chaudement recommandable pour l'amateur d'extrémité noire venue d'Extrême-Orient.





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