19651

CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 13 octobre 2024
Sa note : 16/20

LINE UP

Inconnu

Ont participé à l’enregistrement :

-Joel Colliver
(guitare)

-George Carpenter
(mellotron)

TRACKLIST

1) Angra Mainyu
2) Race with Death
3) Purification
4) Bareshnum
5)
Nights End
6) Susceptible
7) Skeletal Remains
8) Holy Fire

DISCOGRAPHIE


Chapel Perilous - The Tower of Silence
(2024) - black metal avec un orgue 70's - Label : Auto-production



Je sais, je sais : la pochette fait mal aux yeux. Et mon nom associé à ce que suggère ce truc, ça choque, hein ? Une belle vieille pochette de rock prog des années soixante-dix ou quatre-vingt au top. On s’attend à du Toto, du Yes ou du Def Leppard à ce niveau de beauté, n’est-ce pas ? Et si c’est le cas, vous vous demandez à juste titre ce que je fous là. Et bien, c’est une histoire un peu étrange, et j’ai parfois l’habitude d’être où l’on ne m’attend pas forcément, juste pour ne pas rentrer dans un moule préformaté, et je me délecte de cela. Mais oubliez la pochette, ce ne sera pas très difficile, car en plus d’être nulle, elle n’a strictement aucun rapport avec le propos musical. Ah, voilà que vous revenez à l’essentiel, à savoir qu’est-ce que je peux bien foutre là ? Vous vous rapprochez, je sens que vous reniflez le traquenard. Ça pue le piège, n’est-ce pas ? Ben c’en est un. Vous vous doutez bien que je ne vais pas disserter sur un album de rock prog aux relents seventies qui plus est, d’abord parce que je n’aime pas ces gousses d’ail ni crucifix que l’on me brandit, ensuite parce que je suis incompétent en la matière.

Mais alors cher maître, qu’est-ce que cela ? Simplement un truc bizarre qui m’a cueilli à froid, petit scarabée, sans prévenir, je ne l’ai pas vu venir du tout. C’est du black metal, bien entendu, sinon je ne serais probablement pas en train de faire le VRP devant vous. Déjà, posons un « disclaimer » : c’est tout neuf, et australien. Pour créer un cliché musical, l’Australie amène souvent des « différences » dans le metal, et c’est le cas ici, avec un black assez particulier, sur des touches de fond rock, et un regard insistant vers Hail Spirit Noir dans l’utilisation des claviers à la façon d’un orgue très seventies. Cela devient assez clair sur "Race With Death", et une fois le parallèle détecté, il est aisé de trouver des points communs sur d’autres titres comme "Bareshnum" ou "Skeletal Remains" pour ne citer qu’eux.
En revanche, la voix reste toujours black (un peu typé « post » d’ailleurs, sans en avoir les codes), et il n’y a pas de voix claire du tout, au contraire des Grecs. Cependant, se dégage un sens de la mélodie agressive très acéré et très affuté, sans faiblesse à ce niveau, c’est carré, entrainant, tout est en place et très bien construit et produit. L’affect monte au fil des écoutes, une fois la surprise passée. Et je serai probablement un des rares à le définir comme cela, mais je ressens un certain groove, aussi étrange que cela puisse (me) paraître. Il y a dans ce black un chaînon manquant que je n’arrive pas vraiment à identifier. La maturité est là, la production est plutôt bonne, l’utilisation des claviers est d’une justesse assez rare, la voix fait très bien son office même si je préfère les voix raclées plus gutturales. Et on ne sait pas qui est derrière tout cela, même la bible du metal n’a pas donné de nom, ce qui, peut-être, traduit une volonté d’anonymat du groupe à laquelle je ne vais pas m’opposer en investiguant plus que cela.


Plus j’écoute The Tower of Silence, plus je pense à Hail Spirit Noir en plus brutal, en plus obscur. Ce qui me surprend, c’est que je n’ai pas fait le rapprochement tout de suite, il s’est imposé à moi à la longue. Chapel Perilous, du moins sur cet album, c’est Hail Spirit Plus Noir. C’est néanmoins moins inventif, assurément, et pourtant cela fonctionne vraiment bien, mélodique, original, sans réel creux même si certains titres sont un petit peu plus faibles. Une très bonne pioche pour me sortir de mes récentes amours finlandaises plus déprimantes et si brillantes pourtant.





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