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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 07 octobre 2024
Sa note : 13/20

LINE UP

-Emre "Emmo" Acar
(chant)

-Thomas "Thomy Gunn" Markou
(guitare)

-Felix Commerell
(claviers)

-Roman Stadler
(basse)

-Lucien Egloff
(batterie)

Ont participé à l’enregistrement :

-John "Diva" Divaa
(chant sur "Power")

-Martin Lindqvist
(saxophone sur "Bringing It Back" et "I'm There")

-Victor Olsson
(programmation)

TRACKLIST

1) Eye To Eye
2) Heart Of The Young
3) Run N' Hide Away
4) How Long
5) Speed Demon
6) Bringing It Back
7) Miracle Heart
8) Stepped On A Landmine
9) I'm There
10) There's No Limit (speed Limit)
11) Power
12) Radio Tokyo

DISCOGRAPHIE

Fighter (2019)
Heart Of The Young (2024)

Fighter V - Heart Of The Young
(2024) - hard FM AOR - Label : Rock Attack Records Cargo Records



« Sulcus glottidis : anomalie souvent congénitale de l'épithélium des cordes vocales, qui entraîne des difficultés à parler fort ou à tenir une note longtemps, surtout dans les aigus. » C’est ce trouble, pourtant considéré comme bénin par la Faculté, qui a poussé Dave Niederberger, chanteur de Fighter V, à quitter ses camarades un an et demi après un premier album prometteur. Quelques semaines plus tard, le guitariste Marco Troxler et son frère Luca qui tenait la basse jettent l’éponge à leur tour car ils ne se voyaient pas continuer sans l’ami avec qui ils avaient fondé le groupe. Pour survivre, Fighter V va devoir montrer qu’il mérite son nom.

Face à ces défections majeures, le trio démissionnaire étant également compositeur, le claviériste Felix Commerell, dernier arrivé au sein de la formation et le batteur Lucien Egloff décident de continuer l’aventure. Le Covid et l’arrêt des concerts au moment où la troupe des environs de Lucerne commençait à se faire un nom dans le milieu de l’AOR n’avaient déjà pas réussi à les arrêter. « Can’t stop the Rock ». Pourtant il faudra encore de longs mois de patience pour que Heart of the Young, capté fin 2022, soit disponible, un an après "Eye To Eye", single inaugural paru à l’automne 2023. Proche de "Dangerous", son homologue sur Fighter, l’entame est encourageante, grâce à un refrain à la fois fervent et mélancolique qui n’est pas sans évoquer les riches heures de Journey. Un chouïa moins accrocheuse, la chanson-titre s’inscrit dans la mêle veine, tout en confirmant une proéminence des claviers, qui mèneront la danse jusqu’à la fin du recueil. Même le riff rock de "How Long" – rien à voir avec l'homonyme de The Night Flight Orchestra – se fait manger par les synthés pourtant employés comme simple soutien. Le lien avec NFO existe cependant, puisque la production a été confiée cette fois à Thomas « Plec » Johansson, qui s’est occupé du son de tous les longs formats des Aviateurs suédois – les Helvètes ne se refusent rien décidément puisqu’ils avaient travaillé avec Jona Tee de H.E.A.T sur leur premier LP.
L’option claviers en avant n’est pas un problème en soi mais tend sur Heart of the Young à prendre plus que sa part - oui, même pour une entité 100 % AOR telle que Fighter V. Conséquence, l’émotion peine à s’épanouir sur les ballades "Miracle Heart" et "I'm There", cette dernière étant rehaussée néanmoins par un plaisant solo de saxophone interprété par Martin Lindvist. Celui qui jouait sur la reprise de "Just Another Night" de Mick Jagger enregistrée par... NFO intervient également sur "Bringing It Back", mid tempo au romantisme un poil chargé. Plus âpre que celui de son prédécesseur, l’organe d'Emmo Acar, le nouveau titulaire du micro, apporte une légère coloration bluesy qui fonctionne plutôt bien sur le mid tempo "There's No Limit (speed Limit)" auquel ses accents à la Nicky Moore (Samson) donnent un peu de consistance. Légèrement voilées, ses intonations peinent en revanche à dynamiser des titres plus enlevées comme "Radio Tokyo", son scream final se perdant dans un decrescendo qui donne l’impression d’une confiance limitée dans les capacités de l’ex-candidat malheureux à l’édition allemande de The Voice. Quoiqu’il en soit, les chœurs qui accompagnent chaque refrain sont particulièrement prégnants, en mode Def Leppard 1983, le refrain de "Stepped On A Landmine" rappelant fortement celui de "Die Hard the Hunter" des Félidés, tandis qu'Emmo imite David Coverdale sur fond d’orgue purpelien.
L’énergie dégagée sur la plupart des pistes ne masque pas toujours des passages un peu faciles, sur "Run N' Hide Away" par exemple, dont on retiendra surtout le solo habile de Thomy Gunn (pseudo en référence à la mitrailleuse des gangsters de la Prohibition, ou à un acteur de films X). Les interventions du remplaçant du remplaçant du guitariste originel tonifient chaque morceau – il quittera lui aussi Fighter V sitôt l’enregistrement terminé afin de poursuivre une carrière solo, on peut comprendre pourquoi au vu du niveau affiché. Le six-cordiste dote la bien nommée "Speed Demon" d’une amorce bluesy façon "Uncle Tom's Cabin" de Warrant avant que ne déboulent les synthés puis des couplets évoquant "Addicted to that Rush" de Mr. Big et un refrain analogue à "Here I Am" de Skid Row – ça envoie. Le solo consistant est bien dans le ton de cette occurrence rapide à laquelle fait écho "Power", moins percutante malgré la participation de John Diva, dont les intonations mélodieuses donnent le sentiment d’être plus adaptées au style pratiqué sur Heart of The Young que celles du vocaliste en titre.


Véritable survivor (vous l’avez?), la horde des alpages certifiée AOR eighties offre une réalisation conforme aux canons du genre, et recelant de bonnes chansons. Toutefois, des claviers envahissants et un chanteur fougueux mais au timbre pas toujours adéquat révèlent plus qu’ils ne cachent une inspiration souvent convenue. Ayant recruté un nouveau guitariste plusieurs mois après le départ de la fine gâchette qui officie sur l’enregistrement, les musiciens de Fighter V sont prêts à défendre sur scène leur bébé à l’accouchement difficile - on peut leur faire confiance pour donner le maximum. Quant à Dave Niederberger, après être passé cinq fois sur le billard pour se faire rafistoler les cordes vocales, l’ancien chanteur du gang a mis sur pied un projet solo et sorti en 2023 un album de hard blues intitulé Down for The Count, que l’on recommande.



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