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CHRONIQUE PAR ...

106
Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 05 octobre 2024
Sa note : 14/20

LINE UP

-Takuya Mishima
(chant)

-Wataru Yuasa
(chant+guitare)

-Rict Mishima
(guitare)

-Takuya Ueada
(basse)

-Keita Kondo
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Kenta Koie
(chant sur "Battle Cry"

-Trevor Phipps
(chant sur "No Turning Back")

TRACKLIST

1) The Eve
2) Odyssey
3) Misfortune
4) Battle Cry
5) A New Chapter
6) Anthem
7) Carry the Torch
8) No Turning Back
9) Bad King
10) Forever
11) Tokyo

DISCOGRAPHIE

Odyssey (2024)

Sable Hills - Odyssey
(2024) - metalcore mélodique - Label : Arising Empire



S’il y a bien une scène qui est dynamique au Japon, c’est celle du metalcore. Là-bas, ils aiment le côté technique et la modernité et ce style permet de mêler tout ça efficacement. Violence et mélodie putassière y font bon ménage. Sable Hills est un groupe tokyoïte qui est là pour tout défourailler sur son passage, tout en balançant quelques chants clairs pour midinettes. Odyssey est leur troisième album.

Le quintet débarque et ce n’est pas pour glander. Ça tabasse dur, une constante qui ne faiblira jamais durant les trente-sept minutes du skeud. C’est un metalcore aux accents de melodeath qui nous est proposé (les deux styles étant quand même assez proches, avouons-le). Ça frappe dur, les riffs sont tranchants sans oublier d’apporter des mélodies, que ce soit par les leads (nombreux) ou du chant clair (plus rare mais présent, hélas). Odyssey a des sonorités modernes avec l’inclusion des rythmiques djent bien de notre époque. Le mot d’ordre est « intensité » et, en cela, Sable Hills fait le boulot. La musique est parfaitement exécutée, voire technique. Les guitares virevoltent, souvent véloces, et les cassures de rythmes sont maîtrisées côté batterie. L’ensemble ne paraît pas trop trafiqué. Si le son est moderne, il n’est pas clinique pour autant. Seul le chant clair crispe un peu. C’est un gimmick du genre, mais je n’arrive pas à m’y faire.
Sable Hills a clairement trouvé son style. On ne parlera pas d’originalité, mais le chant hurlé, rageur, s’accorde bien aux tabassages en règle. Il se marie avec les leads de guitare très présents. Sans être incroyables, ils ont leur petite patte. Il n’y a que le chant clair qui n’est pas à la hauteur. On le sent bidouillé pour le rendre acceptable. Ces refrains metalcore sont vraiment une saloperie. Heureusement, les Japonais ne l’utilisent pas de façon systématique. Reconnaissons que cela apporte une variété à l’ensemble. Et si certains morceaux font mouche ("No Turning Back"), l’album manque de génie. On ne tombe jamais à genou devant la beauté du truc. Mais peut-être suis-je trop vieux pour pleinement profiter de ce metalcore moderne ? À noter, pour finir, que les solos sont plus mélodiques que démonstratifs et font partie des points forts de la galette.


Côté metalcore, Sable Hills ne révolutionne rien, mais le fait bien. Si le chant clair n’est pas pour vous un motif de rejet, vous devriez y trouver votre bonheur. Si ma remarque précédente vous fait tiquer, sachez qu’il n’est pas si présent que ça. Une petite sucrerie, à la fois technique et mélodique, pour les amateurs du genre, voire de melodeath.



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