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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 04 octobre 2024
Sa note : 16/20

LINE UP

-Aaron Stainthorpe
(chant)

-Daniel Marcus "Tombs" Lambert
(chant+guitare+basse)

-Jonathan "Jonny" Hunter
(guitare)

-Craig "Sam Hill" McLaren
(guitare)

-Dan Brown
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Heather Thompson-Mackintosh
(chœurs)

-Gregory John "Greg" Mackintosh
(guitare)

TRACKLIST

1) Forever We Burn
2) My Syndrome
3) Grave Intentions
4) Wasn't Human
5) Concentric Nightmares
6) Hate Springs Eternal
7) Parasite
8) Let It Fail
9) Widowmaker
10) We Break We Die

DISCOGRAPHIE


High Parasite - Forever We Burn
(2024) - doom metal gothique - Label : Candlelight



Question pour les fans de Breaking Bad : imaginons un instant que tonton Salamanca, recouvrant la vie, ses jambes et sa voix, décide de fonder un groupe. Pondrait-il un truc aussi chiant que 72 Seasons ou Senjutsu ? Est-ce que devenir vieux va forcément de pair avec devenir gonflant ? Non, bien sûr que non.

Aaron Stainthorpe, éminent fondateur de My Dying Bride, ne paye pas forcément de mine. Le groupe dont il a été le fer de lance avait adouci son propos musical dès son deuxième - et mythique- album, il y a plus de trente ans. Aaron est d’ailleurs bien connu pour avoir introduit le chant gothique « larmoyant » dans le metal extrême. Eh bien, je vous donne un conseil : n’approchez pas votre main trop près, il serait capable de vous la mordre. En tout cas, lorsqu’il est entouré de ses (relativement) jeunes compères de High Parasite, il retrouve la fougue de ses vingt ans. C’est d’ailleurs le principal atout du premier album de ce nouveau quintette briton. Car soyons francs : sans ce supplément d’âme et de hargne, le goth metal déployé par le groupe - ils appellent ça du « death pop », mais c’est forcément une blague… faites écouter "Concentric Nightmares" à un fan de Dua Lipa, ou même d’Allie X, et vous allez voir… - serait à ranger dans la case « musique fadasse ». La base musicale s’inspire grandement de Paradise Lost – Greg est d’ailleurs producteur de l’album et guitariste pigiste, quel hasard… - mais pas toujours des meilleurs moments de l’autre grand nom du doom-death anglais. On glisse même parfois du côté du doucereux side-project de Greg et Nick, Host, dont le premier album est loin de m’avoir fasciné. Bref, ce n’est pas du côté de l’immense qualité des compositions qu’il faut chercher des motifs pour aimer cet album.
Côté originalité, s’il est vrai que "My Syndrome" dénote par son côté groove-metal, et aurait pu avoir sa place sur 34.788%... Complete, on n’est pas non plus subjugué par la prise de risque artistique. Oui, oui, High Parasite sort les beats de-ci, de-là, mais là non plus, rien de très nouveau. Non, ce qui le rend si précieux à écouter, c’est le fait que les artistes semblent mettre toute leur énergie au service de l’album - au service du metal ? - comme si leur vie en dépendait, à commencer par Aaron. Ce dernier éructe tel un Walter White en colère, chante à la Nick Holmes ou officie dans un registre plus proche de la voix claire de My Dying Bride. Très bien secondé par Tombs et par une section rythmique qui joue le plomb, il contribue grandement à rendre l’ensemble plus sale et moins politiquement correct. En fin de compte, outre les groovy "My Syndrome" et "We Break We Die", bon nombre de titres s’écoutent avec plaisir, et seul "Hate Springs Eternal" ne possède aucun atout. La palme du morceau le plus goth est co-attribuée à "Wasn’t Human" et "Let it Fail" et son refrain catchy, celle de la piste la plus brute revient au très raw "Concentric Nightmares", tandis que "Widowbreaker" s’avère peut-être comme le moment le plus poignant d’un album touchant de sincérité.


Pour les balbutiantes formations de la première moitié des années quatre-vingt-dix, les nouvelles idées affluaient en masse mais la réalisation péchait souvent. Ici c’est l’inverse. Forever We Burn ne propose rien de neuf mais l’exécution est impeccable. Et la flamme brûle encore. Comme en 1992. Nous brûlerons toujours. Merci à vous, les vieux briscards pour tous ces bons moments.



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