19634

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 27 septembre 2024
Sa note : 16/20

LINE UP

-Alexander Andronati
(chant+claviers+programmation)

-Mykhailo "Misha" Andronati
(guitare)

A participé à l'enregistrement :

-Dmytro Bokhan
(programmation)

TRACKLIST

1) Transcendence
2) Downfall
3) Interstellar Wandering
4) From the Nothingness
5) The Light of Dying Worlds
6) Vortex of the Worlds

DISCOGRAPHIE


Labyrinthus Stellarum - Vortex of the Worlds
(2024) - black metal StarTrek - Label : Autoproduction



Bergen, Norvège. 1992. Cabinet de Madame Irmå, voyante.
- Donc voilà… avec des potes on a fondé vn trvc, ça s’appelle l’Inner Circle, histoire qve notre mvsique reste clean… pvre… pas sovillée quoi, vovs voyez ? Vovs povvez regarder dans votre bovle là ?
- Hmmm… Monsieur Fenriz… Je vois beaucoup de choses… Je vois… L’espace… J’entends du vocoder…
- Dv vocoquoi ?


- Alors ? Elle t’a dit qvoi la vieille ?
- Ben j’ai pas tovt compris… Mais j’ai confiance… Povr le sacrifice de cette nvit, rajovte qvand même vn ov devx marcassins…

Hélas, mon bon Fenriz, il aurait fallu y aller plus franchement sur le marcassin, l’agneau et la vierge, parce que ton bon vieux black metal s’est fait violenter de toutes les manières possibles, pour le plus grand désespoir des gardiens du unholy temple… Pas plus tard qu’en avril, deux jeunes frangins venus d’Ukraine - contrée pourtant réputée pour abriter un certain nombre de formations traditionnalistes prises de raideur dans le bras droit - ont sorti un nouvel affront au black metal canonique, sous la forme d’un album, intitulé Vortex of the Worlds. Ne vous fiez pas au logo du groupe, fier descendant, lui, de la lignée des logos-crachats de chauve-souris. Le contenu musical de ce second effort de la formation verse dans la subversion la plus totale. Rendez-vous compte : le projet le plus proche de ce Vortex of the Worlds est à chercher du côté de chez Monsieur Dot, géniteur de Mesarthim et son false black metal cosmique à claviers. Labyrinthus Stellarum franchit même un palier supplémentaire dans la défiance au classicisme : non seulement les claviers sonnent bien aussi electro/trance/techno/kitsch/weird que ceux de l’Australien –"Transcendance" rappelle la B.O. des Jeux du Calamar…-, mais encore les frères Andronati utilisent le… vocoder.
Oui, le vocoder, celui détecté par Madame Irmå, trente ans auparavant, tels de vulgaires Daft Punk. Même pour un false de mon genre, l’ajout de vocaux à la "One More Time" à côté des hurlements black traditionnels, sur "Interstellar Wandering" ou "Vortex of the Worlds" est un peu dur à avaler. Personnellement, je préfère le Labyrinthus totalement wtf de "Transcendance" ou leur version plus dark, comme sur "From the Nothingness" impeccable de cosmicité et d’amplitude. "The Light of Dying Worlds" s’avère être également un savoureux mélange d’agressivité et de synthés estampillés Star Trek. Le break central plus sombre ajoute de l’épaisseur à ce morceau et, globalement, cette polissonnerie d’un peu plus de trente-cinq minutes m’a séduit. Sans redéfinir ce sous-sous-genre musical, les frères Andronati savent conférer une certaine majesté et une belle profondeur à leur (loss and curse of) irrévérence. J’ajoute de bon gré ce duo à ma liste de blackeux de l’espace.


On frappe à la porte ! Ouh là, ça s’énerve ! Ça, c’est la Police du Bon Goût qui débarque et ils ont l’air fâchés ! Ils ont même sorti les corpsepaints… Doucement Messieurs, lâchez-moi ! Les amis, écoutez Vortex of the Worlds, il vaut vraiment le coup et longue vie au Holy False Black Met… Aïe ! Pas les lunettes ! Rendez-moi les lunettes !






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