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CHRONIQUE PAR ...

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Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 09 septembre 2024
Sa note : 16/20

LINE UP

-Tristan Brachi
(chant+guitare)

-Paul Breheret
(chant+percussions+programmation)

-P.A. Cantat
(guitare)

-Alexis "Pascal" Påskl
(basse)

-Valentin Henault
(batterie)

Ont participé à l’enregistrement :

-Cindy Sanchez
(chant sur "Astral Choir" et "The Blossoming")

-Dolorès Anapeste
(chant sur "Daimu Kadasdra Ko Antall" et "The Blossoming")

-Guru Pope
(saxophone)

-Hugo Champion
(claviers)

TRACKLIST

1) Astral Choir
2) Haersperadh
3) Wrath of the Virikoï
4) Daimu Kadasdra Ko Antall
5) Endless Cycle
6) The Blossoming

DISCOGRAPHIE


Ætheria Conscientia - The Blossoming



Collectif aventureux de metal extrême, Æthĕrĭa Conscĭentĭa livre le troisième chapitre de son périple cosmique en ce printemps 2024, intitulé The Blossoming – le timing est impeccable. Repérée dans la mouvance des formations mêlant le saxophone à des sonorités rugueuses, la troupe nantaise a démontré avec son deuxième album, Corrupted Pillars of Vanity paru en 2021, que l’incorporation de l’instrument plus volontiers associé au jazz n’était pas qu’un gimmick. Pourtant, les musiciens ont indiqué vouloir en diminuer la présence. Au risque d’une perte d’identité ?

Le saxophone étant audible sur toutes les pistes, la réponse semble évidente. Elle ne contredit pas toutefois la volonté affichée par le quintet. D’ailleurs, il n’y a plus de saxophoniste officiellement membre d’Æthĕrĭa Conscĭentĭa, celui invité sur l’enregistrement venant du… dub. Les fans de Zenzile qui par extraordinaire liraient ces lignes seront sans doute déçus d’apprendre qu’aucune manifestation de leur genre préféré n’est décelable sur The Blossoming - pas de réverbération digne de la cathédrale de Beauvais, pas de tempo sous les trente bpm, pas d’infra-basses noyées dans la ganja. "Wrath of the Virikoï", seul titre où le saxophone se fait discret, s’insère pourtant parfaitement dans l’esprit progressif de l’œuvre, fait de changements de tempo et d’ambiances. L’univers de science-fiction post-apocalyptique et écologique s’impose dès le thème orientalisant en ouverture d’"Astral Choir", amorce sur laquelle se greffe le chant âpre de Paul Breheret. Quelques sons d’outre-espace résonnent puis une accélération foudroyante surgit, menée par le nouveau batteur Valentin Henault. Le schéma est réitéré avant que ne s’élève un solo de saxophone superbe et apaisant, rejoint par les inflexions séraphiques de Cindy Sanchez, exfiltrée de Lisieux et Candélabre, entités rattachées au label Frozen Records dirigé par Paul Breheret et sur lequel est publié The Blossoming. La langue imaginaire sur laquelle ondule la mélopée ajoute au dépaysement engendré par la séquence, relayée par un passage supraluminique servant de rampe de lancement à un solo de guitare bref mais habile. La choriste refait son apparition tandis que les trépidations se poursuivent, jusqu’à un freinage d'urgence en conclusion.
Les dix minutes ont filé bien vite et contrairement aux deux LP précédents, ne seront pas dépassées. Malgré quelques longueurs persistantes, les Ligériens ont réussi à condenser leur propos, donnant plus d’impact aux variations de rythme et à leurs enchaînements, d’une fluidité remarquable. La construction des morceaux est plus maîtrisée, les retours aux motifs antérieurs l’emportant parfois sur la juxtaposition, comme en atteste le bien nommé "Endless Cycle". En revanche l’option montée en puissance est peu activée, engendrant une légère frustration, à l’écoute notamment de "Haersperadh", du nom d’une planète imaginaire entièrement végétale évoquée sur la pochette sylvestre. Le titre, tout en contrastes, n’en demeure pas moins riche et intense. "Daimu Kadasdra Ko Antall" en constitue le double inversé - allure mesurée hormis à la toute fin, tapis de percussions orientales, modulations lascives (par Dolorès Anapeste), comme un écho au break d’"Astral Choir". Le growl est en retrait par rapport au duo hypnotique guitare et saxophone, s’effaçant devant un superbe solo de six-cordes. La chanson-titre, quant à elle, s’apparente à un résumé de toutes les tendances développées sur les autres compositions, initiée par un trait mélancolique qu'interrompt un riff saturé typiquement black metal. Pas de cavalcade de l’apocalypse à la Marduk ou Emperor mais une poursuite haletante, ponctuée par un saxophone toujours à propos. Des synthés inquiétants répondent ensuite aux choristes qui modulent sur des accords heavy, avant un final abrupt en forme de cliffhanger.


Élevant encore le niveau d’exigence sur l’écriture et l’interprétation, Æthĕrĭa Conscĭentĭa offre avec The Blossoming un recueil palpitant, sur lequel une volonté manifeste de surprendre se marie avec une densité et une cohérence de tous les instants. Explosions et accalmies se succèdent, dans un maelstrom ordonné de violence et de grâce qui distingue de plus en plus le groupe aux chevrons. Si les progrès réalisés à chaque étape se poursuivent, vivement la suivante !





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