Chronique : Lost In Grey Odyssey Into The Grey (2024)

CHRONIQUE PAR ...

Eudus
Cette chronique a été mise en ligne le 05 août 2024

Sa note : 15/20

LINE UP

-Anne Lill
(chant)

-Emily Leone
(chant+violon)

-Harri Koskela
(chant+claviers)

-Miika Haavisto
(guitare)

-Jarno Suodenjoki
(guitare)

-Aapo Lindberg
(basse)

-Teppo Ristola
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Andi Kravljača
(chant)

TRACKLIST

1) The Entourage
2) The Bottomless Pit
3) Time
4) Two Wolves
5) A New Dawn
6) Vem kan segla forütan vind (cover)
7) Hailuoto
8) Odyssey Into The Grey

DISCOGRAPHIE

The Grey Realms (2017)
The Waste Land (2019)
Under The Surface (2021)
Odyssey Into The Grey (2024)

Lost In Grey - Odyssey Into The Grey

(2024) - metal symphonique - Label : El Puerto Records

Mes petits chouchous sont de retour. Trois ans après l’enthousiasmant et excellent Under The Surface, Lost In Grey débarque avec un quatrième effort, Odyssey Into The Grey, suite logique des trois premières œuvres, et qui entraine l’auditeur dans les aventures de personnages évoqués sur The Grey Realms. Alors, suite du quasi sans faute ?

Un peu oui mais pas totalement. Entendons-nous, Odyssey Into Ther Grey est un bon voir très bon album. Il est supérieur à The Grey Realms, mais en deçà des deux suivants. Il y a plusieurs explications simples à cela. Tout d’abord le changement de label. Que ceux qui connaissent El Puerto Records lèvent la main ! Personne, n’est ce pas ? Quand ce changement a été annoncé je me suis méfié. Le résultat me donne légèrement raison. Les moyens attribués semblent faibles et le rendu sonore fait tiquer par moment. En gros, le mixage laisse à désirer. Et quand on fait du metal symphonique, c’est dommage. L’exemple le plus frappant et sur la pourtant géniale "The Bottomless Pit" (et son final de metal symphonique incroyable digne des plus grandes heures du sympho). Les couplets à deux voix sont sous mixés et on a du mal à différencier qui de Anne ou de Emily chante. Ça me chiffonne. Autre problème d’intensité, "A New Dawn", qui semble manquer de peps, qui ne décolle pas, alors qu’on sent juste un problème technique. Intriguant. Bien sûr le label n’est pas responsable de tout, et le groupe semble faire un peu de surplace par moment, notamment sur "Vem kan segla förutan find". Enfin, la théâtrale "Two Wolves" peut en rebuter plus d’un.
Rassurez vous, à côté de cela, tout roule comme sur des roulettes. Outre "The Bottomless Pit", Harry et sa clique nous gratifient de grands moments de metal symphonique comme eux savent en faire. L’opener "The Entourage" remplit son rôle en lançant l’aventure. Sur "Time", et son début très nightwishien, les Finlandais déroulent tout du long et se permettent quelques blasts sur le final. Lost In Grey maîtrise toujours sa recette et cette occurrence en est la preuve ultime. "Odyssey Into The Grey", bien que souffrant de quelques longueurs est un bon titre épique de clôture. Enfin quelques mots sur "Hailuoto". Si vous me lisez régulièrement, j’ai tendance à me plaindre sur la qualité des balades dans le genre, cet exercice devenu obligatoire et expédié vite fait bien fait. Écoutez "Hailuoto" et vous comprendrez ce qu’est une balade réussie dans le metal sympho. Chant juste sans balancer les notes, orchestrations mélancoliques. Le titre est habité et le finnois participe à cette sensation de déchirement. Le rendu final est une nouvelle fois réussi malgré quelques temps faibles. Un beau quatre à la suite.

Odyssey Into The Grey, comme ses grands frères, est une vraie réussite. Comme ses grands frères il ne s’adressera qu’aux fans de metal symphonique grandiloquents, un peu théâtral. Harry continue de mener sa barque d’une main de maître alliant deux voix féminines une nouvelle fois irréprochables, sans oublier l’aspect metal, jamais très loin. Bravo.