Chronique : Chaser Small Victories (2024)

CHRONIQUE PAR ...

Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 13 juillet 2024

Sa note : 15/20

LINE UP

-Mike LeDonne
(chant)

-Jesse Stopnitzky
(chant+basse)

-Bill Hockmuth
(guitare)

-Davey Guy
(batterie)

TRACKLIST

1) Brand New Enemy
2) The Breaks
3) Fault Lines
4) Small Victories
5) Flying High
6) Stay Gold
7) Control the Bleed
8) Out of the Shadows
9) Sugar Pills
10) Settle the Scores
11) Better than Yesterday
12) Just Breathe
13) A Revel Song

DISCOGRAPHIE

Small Victories (2024)

Chaser - Small Victories

(2024) - punk façon pop-punk - Label : Pee Records

Je me suis mis à écrire des chroniques sur des albums de punk-rock récemment. S’il y a un groupe qui a été important pour cela, c’est Chaser. Je découvre en 2021 leur album Dreamers et ma première réflexion fut « si j’avais eu cet album il y a vingt ans, je l’aurais adoré ». Sauf que deux décades plus tard, je l’ai adoré et ce skeud m’a relancé sur la voie du punk-rock où je me suis mis à creuser et à rechercher les groupes des années 2000 et 2010 que j’aurais pu avoir ratés. C’est avec bonheur que je vois arriver ce Small Victories en espérant une nouvelle injection d'adrénaline.

Je suis surpris de voir Chaser aussi peu écouté. Je trouve que le groupe a tout ce qu’il faut pour exploser davantage. Certes, ils arrivent vingt ans après la bataille avec leur punk-rock blindé de pop sonnant très années 2000. Ce sont clairement les héritiers des NoFX et consorts, version deuxième génération, plus propre en quelque sorte. Le quatuor propose donc des petites pépites pop-punk où énergie et mélodie se mêlent pour notre plus grand bonheur. Car le groupe fait ça très bien. Il leur manque l’originalité, tout ayant déjà été entendu un peu partout. Sauf qu’ici, la qualité des morceaux est homogène, on est pris du début à la fin, sans vouloir lâcher et avec une belle envie de relancer le tout à la fin. Ainsi, pour percer on se dit qu’il faudrait que Chaser touche un public qui ne connaît pas du tout le punk-rock des décennies précédentes (avec donc un côté nouveauté), ou alors un autre qui, comme moi, retrouve ses vingt ans. Pour tout dire, c’est produit par Cameron Webb qui s’est occupé de NoFX et Pennywise. Ça donne un peu le tempo.
Reste à se poser la question : ce Small Victories a-t-il le niveau de kiff de son prédécesseur Dreamers ? Difficile de répondre à cette question. Chaser a su garder la fougue. Pas de ballade ni de morceaux lents. Malgré le côté mélodique, les morceaux savent taper dur, aller vite avec un véritable esprit punk-rock. Pas de temps mort pour relâcher la pression. Cependant, leur musique manque d’originalité et ils ont mis de côté ce qui leur donnait, justement, un petit plus : la basse. Alors, évidemment, il y a de la basse dans les morceaux, mais sur Dreamers, elle se permettait de vraies incursions mélodiques, façon lead, qui donnaient une patte au groupe. Bizarrement, ce n’est plus le cas ici. En grattant un peu, on trouve l’introduction de "Sugar Pills" qui semble confirmer qu’ils n’ont pas changé de bassiste puisqu’on retrouve son jeu. C’est léger. Heureusement, les mecs gardent un peu sens de l’efficacité et de la mélodie. " Stay Gold" la joue sentiment, "Out of Shadows" commence sur un riff supersonique… Le spectre reste large. Les chanteurs font d’ailleurs bien le boulot dans la plus pure tradition du genre.

Small Victories est dans la continuité de Dreamers. Un pop-punk sacrément énergique et réussi, treize pistes puissantes et mélodiques. On regrettera que la basse, si présente dans l’album précédent, soit mise en retrait. Avec ce choix, Chaser perd le peu d’originalité qu’il avait. En tout cas, ce Small Victories est parfait pour accompagner votre été. Il donne une pêche d’enfer.