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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 08 juillet 2024
Sa note : 18/20

LINE UP

-De Atevs
(chant+guitare)

-Papa Artur
(basse)

-Jakub Sinkowski
(batterie)

TRACKLIST

1) Iskarja
2) Rubikon
3) Lazaret
4) Psalmen
5) Delirio
6) Anatema
7) Satyros

DISCOGRAPHIE


Königreichssaal - Psalmen'o'Delirium
(2024) - black metal habité - Label : Godz ov War Productions



Vendredi. MFF enrichit le sujet des multiples sorties hebdomadaires comme un métronome, sec, efficace, quasi complet. Comme d’habitude, je lis, je survole les groupes. Rien de connu. En manque de nouveauté à force de poncer Aldrlok, je cherche un candidat qui m’aidera à sortir de la toile d’araignée tissée par Árstíðir Lífsins. Il me faut un truc bizarre. Et comme les groupes de black un peu à part ont aussi un nom à part, mes yeux s’arrêtent soudainement sur Königreichssaal qui sort un album prénommé Psalmen’o’Delirium. J’ai d’abord cru, influencé par le réveil de mes envies de Helrunar et son chant guttural en allemand, que je pourrais être satisfait par un groupe dont le nom contenait les mots « König » et « Reich ». Échec total et simpliste d’apparence, ils sont polonais.

Je suis quand même allé écouter, mon instinct me taraudant de le faire. Et c’est là que l'expression « Oh putain » s’est illuminée dans mon esprit et à plusieurs titres : trois langues de chant – polonais sur les deux derniers titres, un peu d’allemand sur "Psalmen", et le reste en anglais. Bien entendu, j’ai eu mon réflexe habituel d’aller voir qui composait le groupe, si jamais je pouvais me raccrocher à quelque chose de connu, ce serait toujours ça de pris. Et là, rien. Totalement lambda. Enfin, lambda… Il y a quand même Papa Artur, bassiste âgé de soixante ans (comme Winter donc), et qui se rapproche physiquement plus d’un François Hadji-Lazaro retors et tatoué - et vivant - que d’un quelconque chevelu issu de la scène black metal. C’est alors que j’ai subi mon second échec : l’album n’était pas encore disponible sur ma plateforme favorite. Alors, pour patienter, j’ai écouté l’EP précédant l’album à paraître. Quatre titres, intitulé Loewen, avec tout ce qu’il fallait dedans pour aimanter le centre de mon affect musical situé à mi-parcours entre ma tête et mes pieds, approximativement.
J’ai alors commencé des écoutes dilettantes de Loewen en attendant la publication officielle de Psalmen’o’Delirium. Oui, j’aurais pu squatter leur Bandcamp, mais autant j’aime découvrir des groupes sur cet outil – et y acquérir leurs œuvres par ailleurs – autant y multiplier les sessions dans le but de chroniquer me rebute au plus haut point. Et j’ai découvert un excellent EP, plein d’inspiration, très en phase avec sa suite. J’ai préféré Loewen d’ailleurs, au début de ma découverte de Psalmen’o’Delirium. Au début seulement, car il se dévoile petit à petit, et devient de plus en plus puissant à mesure qu’il s’assimile. L’entrée en matière par "Iskarja" n’est pas immédiate, mais son atmosphère inquiète et son nom hurlé arrivent assez vite à mettre l’auditeur dans l’ambiance. Cette ambiance diverge alors grâce au côté plus aérien de "Rubikon". Deux vrais gros titres qui m’ont littéralement aspiré. Vient alors sur la seconde moitié de l’album "Anatema". Vocalement assez déjantée, voire à la limite de la caricature forcée. Mais c’est bien la première fois que j’aime un truc appelé "Anatema". Et quel titre ! Habité, avec de l’accordéon, des facettes de voix multiples, des ambiances dingues en polonais dans le texte – C’est d’ailleurs peut-être cela qui parvient à sublimer l’ensemble, à tel point que je regrette qu’ils n’utilisent pas leur langue maternelle uniquement. Magnifique.

L’exercice de la synthèse est et sera toujours difficile. Je vais commencer par la fin : j’ai acheté le CD pour les soutenir tellement j’ai aimé cet album, qui arbore en sus une pochette qui, à défaut d’être belle, est plutôt étrange et artistiquement réussie tout en étant originale. J’ai trouvé dans Psalmen’o’Delirium une fraîcheur morbide que je n’avais pas vue depuis Bethlehem sous Onielar et ses bizarreries vocales. De Atevs est parfois dans cette incarnation vocale si particulière mais qui me parle tant. Königreichssaal, c’est un peu Bethlehem qui rencontre Batushka. Quand on aime les deux, il est temps de poser son cerveau et de savourer. Un des meilleurs albums de cette année jusque-là.





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