Chronique : Worshipper One Way Trip (2024)

CHRONIQUE PAR ...

Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 06 juillet 2024

Sa note : 16/20

LINE UP

-John Robert Brookhouse
(chant+guitare+claviers)

-Robert John "Bob" Maloney
(chœurs+basse)

-Alejandro Jorge Necochea
(guitare+claviers)

-David M. "Dave" Jarvis
(batterie)

TRACKLIST

1) Heroic Dose
2) Keep This
3) Windowpane
4) Only Alive
5) Acid Burns
6) James Motel
7) The Spell
8) Onward

DISCOGRAPHIE

One Way Trip (2024)

Worshipper - One Way Trip

(2024) - hard rock stoner - Label : Magnetic Eye Records

Worshipper continue de tracer son sillon avec un troisième album qui se sera fait attendre, le précédent et très bon Light in the Wire datant d’avant le covid. Le délai peut laisser supposer l’assimilation d’un changement de direction musicale de la part de la troupe stoner. Ou autre chose.

Ce sera autre chose, même si on ne saura pas vraiment quoi. Riff lent et lourd, des chœurs sur le refrain rappelant Alice in Chains, une conclusion avec du gros échos et une ligne vocale lancinante : amorcé par un bruit d’hélicoptère qui renvoie forcément au Vietnam (cf. "Die Hard the Hunter" de Def Leppard et "Yellow Rain" de Pretty Maids), "Heroic Dose" annonce la tendance - stoner, option mélodies. Toujours pas de grosses guitares terrassantes, de basses magmatiques, de hurlements ni de barrissements, mais des guitares harmonisées comme sur les très seventies "Keep This" et "Acid Burns", ou encore "The Spell" à la vitalité similaire à celle des titres les plus enlevés de Year of the Goat et In Solitude.
Le chant de Brookhouse, affable sans tomber dans la mièvrerie, éloigne "James Motel" de la torpeur tandis qu’avec son compère guitariste et claviériste Alejandro Necochea il maintient la tension voire intrigue sur "Only Alive", chevauchée conclue par un synthé prog rock vintage et le final onirique "Onward". Le quatuor hausse le niveau encore d’un cran quand il déploie "Windowpane", complainte exacerbée par des lignes de chant particulièrement inspirées qui la portent à un palier de tension sur lequel la maintient un solo tout en feeling renforcé de chœurs.

La même équipe, les mêmes dispositions pour le hard rock seventies mâtiné de stoner (ou l’inverse) et une nouvelle réussite accomplie par Worshipper sur One Way Trip, le millésime 2024 de la formation du Massachusetts. Les guitares tissent avec classe un écrin à la voix séraphique de John Brookhouse, tout en n’oubliant pas de monter régulièrement le tempo. Il reste à souhaiter que les muses reviennent plus rapidement visiter les Nord-Américains, la prochaine fois. Disons, avant cinq ans.