CHRONIQUE PAR ...
Alexis KV
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
14/20
LINE UP
-Harry Hess
(chant+claviers+guitare)
-Pete Lesperance
(guitare+claviers+chant)
-Barry Donaghy
(basse+chant)
-Creighton Doane
(batterie)
TRACKLIST
1)Dagger
2)Afterglow
3)Rise & Fall
4)Don't Come Easy
5)Can't Live With You
6)Forgive & Forget
7)All You're Getting
8)Leading Me On
9)Understand You
10)Same Mistakes
11)Wishing
DISCOGRAPHIE
Un premier contact agréablement surprenant avec la musique des Canadiens, votre fidèle serviteur faisant partie de ceux qui ne connaissaient le groupe que par réputation, et force est de constater que celle-ci n'est pas surfaite, pour le meilleur comme pour le pire. Ce qui semble certain, c'est que le groupe n'a jamais bénéficié d'une couverture médiatique qui rendrait hommage à son hard rock mélodique, à la fois simple et subtil, immédiatement accessible et tout en nuances.
La recette employée sur Overload ne brille pas par son originalité et peut même mériter le terme d'éculée, sans que cela nuise à la qualité des chansons. Un couplet calme, souvent avec une mélodie de guitare un peu en retrait ou un arpège, parfois soutenu par des claviers ("All You're Getting"), et un refrain qui fait parler le gros son, avec des émotions qui vont crescendo et decrescendo au fil des compositions. Pete Lesperance expérimente avec les guitares baryton (accordées plus graves que la normale), et certains de ces riffs surprennent un peu, comme l'intro et le refrain très dance-floor de "Dagger", ou encore les passages tour à tour heavy et presque psychédéliques sur le pont de "Don't Come Easy".
Les amateurs de musiques alambiquées ou extrêmes auront d'ores et déjà compris qu'ils peuvent passer leur chemin: Harem Scarem caresse l'auditeur dans le sens du poil a longueur d'album. Mielleux et racoleur? Un peu, mais quand c'est réalisé avec une solide connaissance de l'affaire comme sur la première partie d'Overload, l'honneur des canadiens reste sauf. Les critiques semblent unanimes, et je ne ferai pas exception: la voix de Harry Hess et l'accompagnement musical sur le refrain de "Can't Live With You" rappellent un peu trop les tubesques "This is How You Remind Me" et "Someday" de leurs compatriotes de Nickelback. Mais nonobstant cette petite référence (qui pourrait passer pour une faute de goût), les compositions de Harem Scarem restent facilement identifiables, surtout grâce à une production très soignée et au chant impeccablement modulé. Harry Hess sait gérer les montées en puissance, possède un timbre très typé hard FM et possède ce talent enviable permettant trouver la ligne vocale accrocheuse qui vous trottera dans la tête longtemps après l'écoute de l'album ("Afterglow", "Don't Come Easy").
On pourra regretter le fait que la fin de l'album se perde dans des semi-ballades rock mi-figue mi-raisin, pas désagréables, mais pas franchement imparables non plus. On se retrouve donc au final avec un album contenant quelques tubes imparables promis à un brillant avenir en tant que singles, et un enrobage de qualité pour les accompagner. Pour plaider la cause de Harem Scarem, on pourra faire appel à un argument d'autorité non négligeable: le Monsieur Encyclopédie du rock/metal, Garry Sharpe-Young himself se fend d'une petite chronique plutôt flatteuse sur rockdetector.com. Overload est donc à adopter d'urgence par toute personne désireuse de se mettre un peu de mélodies sucrées dans les oreilles et de rendre hommage à ce groupe qui reste injustement boudé dans nos contrées.